Kinshasa, 08 mars 2023 (ACP).- Les conflits armés ont été considérés comme une situation qui freine l’autonomie de la femme victime des violences, a-t-on appris vendredi à Kinshasa en République démocratique du Congo, en marge de la journée internationale de la femme, lors d’un entretien.
«Dans un pays en situation des conflits, il est difficile pour les femmes, victimes de violences, de pouvoir devenir autonomes du fait qu’elles sont en déplacement, abandonnant tout derrière elles, vivant la famine», a déclaré Mme Banzi Augustine, directeur chargée de formation à l’Agence congolaise de presse (ACP).
«Il ne faudra rien attendre d’elles, car la seule solution est de retrouver la paix pour qu’elles soient aptes à se remettre au travail. Le problème de la bonne gouvernance se pose dans notre pays. Des fonds ou ressources ont été mis à la disposition des femmes en faveur de leur autonomisation mais quel a été le bilan ?», a-t-elle ajouté.
Selon Mme Banzi, pour résoudre le problème de gestion des fonds, il faudrait recourir à l’expertise des confessions religieuses en la matière afin que les fonds atterrissent entre les mains des destinataires pour en faire bon usage en vue de leur épanouissement.
Elle a, par ailleurs, fait savoir qu’il faudrait initier aussi la femme victime à l’agriculture, la transformation des produits agricoles, l’élevage, la pâtisserie, la coupe et couture, l’esthétique, le commerce ….
«La femme congolaise est un agent de développement. Il suffit seulement de la mettre dans de bonnes conditions pour voir de quoi elle est capable. On l’a vue au four et au moulin lors de malheureux pillages de 1991 et 1993 en RDC», a soutenu la formatrice.
Lors de ce pillage, a-t-elle poursuivi, des hommes avaient perdu leurs emplois et les femmes avaient pris la relève dans leurs foyers, à travers différentes activités qu’elles exerçaient, nourrissant les familles et assurant la scolarité et les soins médicaux des enfants.
Le thème national retenu pour cette année est: «Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire», célébrée le 8 mars de chaque année , la journée internationale de la femme puise ses origines dans l’histoire des luttes ouvrières et des manifestations de femmes au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.
ACP/Kayu