Kinshasa, 10 mars 2024 (ACP).- Les congolaises ont été appelées vendredi, à rester vigilantes pour être les gardiennes de leur droits, a appris samedi l’ACP, dans un communiqué de la Première Dame de la République démocratique du Congo, dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des droits des femmes.
« Nous devons rester vigilantes pour être les gardiennes de nos droits, car rien n’est jamais définitivement acquis. Ce qui se joue ici est un combat sur les valeurs, sur le respect des droits et des libertés. Ce combat n’est pas limités à une journée ni à une célébration symbolique d’une date qui sera vite oubliée », a-t-on lu dans le communiqué signé par Denise Nyakeru, Première dame de la RDC.
La Première dame a indiqué que l’égal accès des hommes et femmes au savoir et aux connaissances, c’est ce qui fait de chacun un sujet de droit, autonome, artisan de sa trajectoire personnelle, maitre de sa destinée, apte à prendre part à l’élaboration du destin commun.
« Il importe donc de corriger les conditions de l’environnement social, de nous interroger pour savoir si les conditions actuelles du monde, qu’elles soient sociologiques, économiques, historiques, géographiques ou culturelles sont-elles de nature à favoriser une ambition d’égalité. Une ambition qui permet à chacun d’être ce qu’il est ou ce qu’il doit être: un citoyen ou une citoyenne à part entière », a-t-elle fait remarquer.
Denise Nyakeru a martelé sur la prise des décisions courageuses pour concrétiser les ambitions en disant que « je souhaite rendre à la Femme congolaise pour les combats quotidiens qu’elle mène contre les oppressions, les interdictions, les tabous, les préjugés, les aliénations, les exclusions et les humiliations diverses ». « Je suis convaincue que le Congo prospère, que chacun de nous appelle de ses vœux ne le sera pas si nous méprisons les droits reconnus à plus de la moitié de la population congolaise que représentent les femmes et les filles », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, la Première dame a expliqué les raisons de sa fondation qui agit en faveur de l’éducation de la jeune fille et de l’autonomisation économique de la femme et de faire taire les préjugés qui entourent leur condition en RDC en vue de bâtir une société plus équitable, plus juste et plus solidaire.
Ajoutant qu’elle agit aussi pour des opportunités et des responsabilités égales ainsi qu’un leadership partagé. « Mes actions incluent la protection de la santé de la mère et de l’enfant, l’éducation de qualité pour tous, la lutte contre toutes formes des discriminations basées sur le genre et l’autonomisation de la femme congolaise. Mes axes constituent des priorités pour relever les nombreux défis en matière de développement auxquels notre pays est confronté », a-t-elle fait savoir.
En ce qui concerne le thème choisi par le Nation Unies, ce n’est pas un hasard, car le choix de ce thème vise à souligner l’urgence qu’il y a à concrétiser sur les engagements pris par la Communauté internationale pour promouvoir les droits des femmes partout et nous interpeller tous dans : ‘’Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme”. Ceci implique des initiatives fortes pour mettre fin à la pauvreté, faire davantage entendre la voix des femmes, assurer leur autonomisation économique dans la promotion du développement durable et renforcer leur participation effective dans la prise de décisions à tous les niveaux.
« Pour ma part, je considère que nous ne pouvons sous-estimer l’impact des conflits armés sur la vie quotidienne des femmes et des filles dont les cris expriment toute la douleur, toute l’angoisse, tout le chagrin et toute la déshumanisation auxquels elles font face », a conclu Denise Nyakeru, Première dame de la RDC.
Bruxelles : Dix femmes de la diaspora congolaise récompensées du prix « Mama Muilu »

Dix(10) femmes de la diaspora congolaise sur douze (12) lauréates, ont été récompensées samedi à l’Hôtel de ville de Bruxelles, du prix ‘’Mama Muilu’’pour avoir œuvré en faveur de l’élévation des communautés africaines en Belgique, dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des droits des femmes.
« Ce prix a été récompensé à ces femmes lauréates qui ont œuvré en faveur de l’élévation des communautés africaines en Belgique. Il faut que la contribution des femmes soit reconnue et célébrée », a déclaré Mme Lydia Mutyebele, l’échevine de Bruxelles à l’égalité des chances.
« Et la ville de Bruxelles qui représente la plus grande diversité du monde après Dubaï, est heureuse de réunir ces militantes, ces philanthropes et ces personnes de terrain œuvrant dans divers domaines, qui constituent des modèles de respect des valeurs d’altruisme et de volonté de s’accomplir », a-t-elle ajouté.

Elle a également accordé une pensée à « toutes ces femmes qui souffrent et qui sont sinistrées par tous les conflits, notamment à l’est de la RDC, en Ukraine et dans la Bande de Gaza« .
Pour sa part, Mme Suzanne Monkasa, présidente des femmes de la diaspora africaine de Belgique, a défini le parcours de ‘’Mama Muilu’’ qui, non seulement est l’épouse du prophète Simon Kimbangu, mais aussi celle qui a repris le combat de son mari après l’arrestation de celui-ci, jusqu’à l’édification de l’église kimbanguiste, aujourd’hui elle est l’une des plus importantes du Congo, de l’avis de l’oratrice.
Quelques femmes d’autres pays du continent ont également été honorées dans le même cadre, au cours de cette 3ème édition du Prix Mama Muilu qu’organisent chaque année les Asbl ‘’Change et Tokanisa Mboka (Pensons Bercail)’’.
L’événement a par ailleurs été agrémenté par une fanfare de l’église kimbanguiste, dont plusieurs fidèles ont assisté à la cérémonie.
Les dix lauréates récompensées lors de cette journée sont : Marceline Lukala, Modi Ntambwe, Regina Mukondola, Elena Matundu, Stella Kitoga, Marie-Fidèle Dusingize et Jeanne Moninga, Djemila Ben Habib, Khadidiatou Diallo et Leila Maidane.
L’accès complet des femmes aux opportunités dans toutes les sphères de décision sollicité

L’accès complet des femmes aux opportunités dans toutes les sphères de décision pour un Congo paritaire face aux discriminations que les femmes subissent, a été sollicité vendredi en marge de la journée internationale des droits des femmes par le système des Nations Unies en République démocratique du Congo, dans un communiqué parvenu samedi à l’ACP.
« Il est temps que les femmes soient libérées de la peur, de la discrimination et de la violence, et qu’elles bénéficient d’un accès complet aux opportunités, au travail et aux sphères de décision », a déclaré Bruno Lemarquis, coordonnateur résident du système des Nations Unies en RDC.
« Des millions des femmes et filles victimes des conflits dans l’Est du pays, déplacées, vivant dans des conditions précaires et qui sont par ailleurs trop souvent la cible de violence basées sur le genre. Les Nations Unies se tiennent aux côtés de la population et du gouvernement congolais en leur faveur pour un Congo paritaire », a-t-il ajouté.
Selon Bruno Lemarquis, « investir dans l’égalité des sexes est non seulement une question de justice, mais aussi un impératif économique ».
« Les femmes jouent un rôle essentiel dans l’économie, que ce soit en tant que travailleuses, entrepreneuses ou consommatrices en garantissant l’égalité des chances, nous stimulons la croissance économique et créons des sociétés plus prospères et durables », a-t-il précisé .
Bruno Lemarquis a laissé entendre qu’en commémorant la journée internationale des droits des femmes 2024, le respect profond est pour leur lutte dans le monde en général et en République démocratique du Congo en particulier soulignant que l’engagement envers l’égalité des sexes, face aux défis persistants dans le pays.
Le thème international de cette année : « Investir en faveur des femmes. Accélérer le rythme », revêt d’une importance cruciale à un moment clé pour l’égalité des sexes. Les conflits, le changement climatique et la polarisation des sociétés rendent notre engagement pour les droits des femmes plus crucial que jamais.
Et le thème national : « Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et filles dans la paix pour un Congo paritaire », souligne notamment l’importance de soutenir les femmes et filles touchées par le conflit dans l’Est de la RDC.
De son côté, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a fait savoir que : « la moitié de l’humanité ne peut atteindre des siècles pour exercer ses droits et l’égalité. Maintenant donc Il faut accélérer la progression dans ce sens, une progression qui passe par une ambition politique et par des investissements à cet effet le thème choisi, cette année, pour la Journée internationale des femmes ».
« En cette Journée internationale des droits des femmes, engageons-nous à investir en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles. Les femmes congolaises et du monde entier méritent un avenir où leurs droits sont respectés, où elles ont des opportunités égales, et où elles peuvent réaliser leur plein potentiel », a-t-il conclu.
Une assistance humanitaire du gouvernement congolais aux 2000 déplacés d’un site du Nord–Kivu

Plus de 2000 déplacés de guerre et plusieurs autres vulnérables installés au site de Bushagara, dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, ont bénéficié samedi d’une assistance humanitaire du gouvernement congolais.
« Nous avons assisté ces déplacés de guerre et plusieurs vulnérables à travers des kits de résilience composés des bâches, pagnes, babouches, éponges(matelas), sceaux à plastiques, bassins, gobelets, brosses à dents, sous-vêtements, bandes hygiéniques et autres articles de première nécessité », a déclaré Mireille Masangu, ministre du Genre, famille et enfant.

« Je suis venue pour palper les réalités de ce que j’entendais quand j’étais à Kinshasa. Nous attendions qu’il y a des provinces et des territoires qui sont attaqués. Présentement, je suis là, j’ai vécu ça, c’est vraiment pitié en les voyant vivre que dans des cases. Il y a une jeune fille de 12 ans avec sa sœur vivant seules sans parents, et nous dit qu’on a tué son père, frère et sa mère. C’est horrible », a-t-elle témoigné.
Mireille Masangu a fait savoir que : « raison pour laquelle nous nous sommes dit que le 08 mars, il fallait être à Goma. Voilà nous y sommes. Nous avons vécu la réalité et allons faire le rapport à qui de droit. Nous demandons à toutes les femmes à travers la République démocratique du Congo de ne pas baisser leurs bras. Nous avons besoin de l’aide, ce que nous venons de voir ici à Goma c’est compliqué. Les collectes des dons continuent au ministère du Genre pour qu’elles soient acheminées auprès de notre ministre province, enfin de donner aux mamans qui souffrent ici ».
Elle a, en outre souligné qu’il n’y a pas seulement les femmes et jeunes filles, aussi des hommes et jeunes garçons. Si l’on peut les envoyer même les friperies ça peut les aider. Car, ils ont également besoin des nourritures, puisque toutes les entrées de Goma sont bouchées par la guerre, a insisté la ministre Masangu.
La patronne du genre s’est exprimée, sous une forte pluie battante, symbole d’une bénédiction divine pour les victimes, son désir qui était celui de voir dans ses propres yeux les réalités, avant d’inviter les congolais et congolaises à continuer de soutenir cette population qui est dans une misère incommensurable.
Il convient de signaler que cette assistance a été rendue possible grâce aux efforts du gouvernement central et les partenaires techniques et financiers du ministère du Genre, dont IPAS, UNFPA et ONU-FEMMES.
Cette activité de compassion avec les victimes de guerre de l’Est s’est réalisée grâce à la caisse de solidarité initiée le 15 février dernier, par la Ministre nationale du Genre, Famille et Enfant.
Par cette même occasion, les partenaires techniques et financiers ont eu l’engagement de rendre continuelle cette assistance en faveur des déplacés de guerre et aux autres vulnérables vivant dans les deux provinces touchées par l’agression rwandaise.
La ministre Masangu Bibi Muloko a réitéré son appel de solidarité, en demandant à tous les congolais de bonne foi d’apporter leurs dons au ministère du Genre, famille et enfant pour une prise charge effective et pérenne.
Bruxelles : remise du prix ‘’Femme d’excellence à Maman Bomengo du groupe théâtrale ‘’Salongo’’

Le prix « femme excellence » a été décerné vendredi à une artiste théâtrale congolaise, lors d’une soirée de gala organisée, dans la salle de spectacle ‘’Le Claridge’’ à Bruxelles, pour ses 50 ans de sa carrière.
« Ce prix a été décerné à cette femme dénommée Maman Bomengo. De la lumière, de la joie dans nos maisons, vous nous avez redonné le moral à travers vos différents personnages. Voici ce prix pour vous remercier de votre immense contribution », a dit Henri-Desiré Nzouzi, maître de la cérémonie.
Au cours de cette soirée, organisée sous le patronage de la fondation Balongi Awards Gala, en marge de la Journée internationale des droits de la femme, une autre comédienne, à savoir Urshule Peshanga Mikobi, a également été nominée pour sa contribution au théâtre puis au cinéma, où elle est actrice, scénariste et productrice.
Plusieurs femmes de divers statuts et origines se sont succédé sur la tribune pour partager leurs expériences, leurs combats mais aussi leurs frustrations au cours de leurs vies professionnelles. Elles ont aussi déploré le drame que vivent les femmes dans certains coins du monde, notamment dans l’Est de la RDC du fait de l’agression de notre pays par le Rwanda à travers le groupe terroriste du M23.
La cérémonie a connu la présence d’un grand nombre de politiciens belges d’origine congolaise, dont l’échevine de la Ville de Bruxelles Lydia Mutyebele, ainsi que les députés Gladys Kazadi et Pierre Kompagny. ACP/ C.L