Kinshasa, 12 mars 2025 (ACP).– La création d’une structure locale des femmes œuvrant pour la paix et la reconstruction de la République démocratique du Congo (RDC) a été préconisée au gouvernement, dans un entretien mercredi en marge de la journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars de chaque année.
« Il est important de mettre en avant des initiatives visant notamment à créer des structures locales des femmes qui travaillent pour la paix et la reconstruction du pays. La priorité devrait être à la sécurité et aux droits des femmes », a déclaré Mme Josiane Obwene, membre de l’ONG « Femme partenaire du progrès ».
« En 2025, il est impératif de placer la Journée internationale des droits des femmes sous le signe de la solidarité avec les femmes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. L’accent doit être mis sur la dénonciation des violences sexuelles et des violations des droits humains dont elles sont victimes », a-t-il ajouté, avant d’exiger la fin de l’agression rwandaise et du M23-AFC, ainsi que le rétablissement de la paix et de la sécurité dans la partie Est du pays.
« Nous exigeons la fin de l’agression rwandaise et du M23-AFC, ainsi que le rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région. La communauté internationale doit être mobilisée pour soutenir les efforts de la RDC et pour faire pression sur les agresseurs. Les organisations internationales doivent renforcer leur présence et leur action sur le terrain pour protéger les femmes et leur apporter une assistance », a-t-elle indiqué.
« Malgré le thème de 2024, les investissements en faveur des femmes en RDC restent insuffisants. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour soutenir l’autonomisation économique des femmes, leur accès à l’éducation et à la santé, ainsi que leur participation à la vie politique », a-t-elle martelé.
Appel à investir en la femme rurale
Mme Obwene a, par ailleurs, appelé les autorités à mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation en vue d’investir en la femme rurale ou paysanne.
« Les femmes des zones rurales et des régions en conflit sont particulièrement défavorisées. Il est crucial de cibler les investissements sur ces zones prioritaires. Il est essentiel de mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation pour mesurer l’impact des investissements et garantir leur transparence », a-t-elle indiqué.
« Il est vrai que la femme rurale et paysanne congolaise est souvent oubliée des politiques publiques. Elle est confrontée à de multiples défis, tels que l’accès limité à la terre, aux ressources financières, à l’éducation et à la santé, etc. Pourtant, elle joue un rôle essentiel dans l’économie du pays, notamment dans l’agriculture, il est important de reconnaître sa contribution et de lui donner les moyens de s’épanouir», a-t-elle ajouté.
Mme Obwene a également proposé de mettre en œuvre des politiques spécifiques pour soutenir l’autonomisation économique des femmes rurales, renforcer leurs accès à la terre, aux intrants agricoles et aux marchés, ainsi qu’améliorer leur accès à l’éducation et à la santé.
L’ONG Femme partenaire du progrès est une organisation féminine qui prône la solidarité féminine avec pour devise : « La femme soutient la femme ». Son objectif est de célébrer toutes les réussites des femmes congolaises. ACP/ C.L.