Kinshasa, 11 Avril 2024 (ACP).– La Journée internationale des enfants de la rue observée le 12 avril de chaque année est une interpellation pour le gouvernement congolais, en particulier et le monde entier, en général de revisiter sa politique de prise en charge efficace et durable de ces enfants en rupture familiale.
Selon le journal « le monde’’ qui avait fait une statistique 2020 sur le nombre d’enfants de la rue « Shégués » vivant dans la ville de Kinshasa qui était supérieur à 20.000, soit 46% des filles et 54% des garçons.
En effet, presque tous les pays du monde, hormis les États-Unis, ont ratifié la Convention des Nations-Unies sur les droits de l’enfant et de ce fait, ont l’obligation légale de travailler pour que tous les droits de ces enfants soient intégrés dans la législation nationale. Cependant, selon des études récentes, nombreuses politiques et pratiques gouvernementales n’incluent toujours pas les enfants des rues.
En RDC, particulièrement, des séminaires et ateliers ont recommandé, à l’issue des travaux que le gouvernement, avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux joue son véritable rôle de catalyseur pour changer la situation toujours précaire de ces enfants laissés pour compte.
Sur ce, l’action gouvernementale devra se matérialiser à travers des ministères sectoriels notamment ceux des Affaires sociales, du Genre et Famille et des Personnes vivant avec handicap car ces portefeuilles ont des enfants dans leurs cahiers des charges.
Aussi, faut-il le rappeler, le phénomène appelé ‘’ enfants des rues’’ qui était autrefois une réalité de la ville de Kinshasa s’est étendu sur tout le territoire national. Apres une enquête réalisée par l’ACP, nombreuses causes sont à l’origine de ce qu’il faut appeler désormais fléau, à cause de ses implications sur la vie nationale.
Des enfants interrogés sur le Boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe et ceux rencontrés sur la place Victoire dans la commune de Kalamu ont dit : « qu’ils sont venus dans les rues parce que ils ont été chassés du toit, car accusés des sorciers. Un deuxième groupe d’enfants a fait savoir que c’est la pauvreté consécutive au décès de leurs géniteurs qui les ont amenés dans les artères. Une troisième vague est celles des enfants qui viennent rejoindre leurs collègues par le fait d’entrainement ».
Les enfants des rues vivent dans une misère indéniable
Tous ces enfants qui vivent dans la pauvres et sans abri, âgés de 10 à une vingtaine d’années vivent par miracle car ils sont dans une misère indéniable grâce à la mendicité et au vol.
Pire ils dorment souvent en plein air, exposés à toutes les intempéries notamment de forte chaleur et des pluies de ces derniers jours.
Faute de moyens de subsistance, ils sont obligés de travailler pour leur survie. La plupart du temps, ils se retrouvent piégés quelque part. Les personnes impliquées dans des activités illégales leur offrent une belle somme pour les accompagner.
Des pistes de sortie
A l’occasion de cette journée du 12 avril, le gouvernement doit prendre ses responsabilités car la place de ces enfants se trouve au toit familial et à l’école. Pour y parvenir, l’exécutif national, avec sur terrain les ministères sectoriels ci haut cités est appelé à multiplier des stratégies à la lumière de ceux que les autres ont déjà fait pour réussir.
La première réponse est d’appliquer des clauses contenues dans des Conventions et autres textes signés. Cela passe notamment par l’organisation des campagnes de sensibilisations et autres ateliers.
A ce sujet, il y a lieu de reconnaitre que certains partenaires ont déjà répondu positivement pour l’encadrement de ces enfants, à l’instar du Pnud, l’Unicef des personnes morales comme des églises et autres bienfaiteurs.
Rappelons que ce sujet doit préoccuper pour toute l’humanité. Le droit à l’éducation et à l’encadrement veut que ces enfants vivent comme en marge de la société. La création de meilleures opportunités d’emploi peut nous amener à améliorer nos conditions de vie et à réduire le nombre d’enfants contraints à vivre dans les rues.
ACP/