Kinshasa, 5 février 2025 (ACP).- Le dépistage du cancer de sein a été recommandé aux femmes, lors d’un entretien avec une cancérologue à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le cancer du sein célébrée le 4 février de chaque année.
«Je recommande à toutes les femmes de consulter les professionnels de santé pour qu’elles comprennent bien leurs corps, d’examiner leurs seins et de faire l’auto palpation. Ceci est une prévention pour lutter contre le cancer du sein. Et c’est la clé de tout dans le sens où quand il est détecté tôt, plus on a de la chance de guérison. D’où l’intérêt de se faire dépister nous concerne toutes », a déclaré Guylaine Mopoh, cancérologue au centre hospitalier « Nganda ».
Elle a fait savoir que le cancer de sein est caractérisé par un développement anarchique et incontrôlé des cellules anormales au niveau du sein. « Le cancer du sein est considéré comme étant la première cause du taux élevé des décès chez la femme dans le monde et en Afrique. C’est un véritable problème de santé publique. Il est aussi le premier type de cancer dont souffrent le plus les femmes », a-t-elle souligné. Cette cancérologue a, à cette occasion, précisé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi un canevas des dépistages qui commence à partir de 29 à 39 ans recommandant de faire l’auto palpation des seins une fois par mois et de faire un examen clinique auprès d’ un professionnel de santé tous les 3 ans, à partir de 40 ans jusqu’à 49 ans, et un examen clinique annuel et la première mammographie à partir de 40 ans. « À partir de 50 ans, c’est l’auto palpation des seins mensuelle, l’examen clinique par un professionnel de santé une fois par année et une mammographie annuelle » a-t-elle recommandé.
Les femmes appelées à la vigilance lorsqu’il y a modification de la peau du sein
Par ailleurs, cette cancérologue a appelé les femmes à la vigilance et à être très regardant lorsqu’elles ont constaté une modification de la peau du sein, une rougeur ou un aspect de peau d’orange. « Lorsqu’il y a une déformation, un écoulement du mamelon ou encore lorsqu’elles remarquent ou constatent une boule ou un ondule dans le sein. Mais aussi lorsqu’elles remarquent un ganglion qui a pris du volume au niveau des aisselles ou toute modification de la taille des seins. En cas de ces signes, il faut qu’elles consultent un professionnel de santé », a-t-elle expliqué, avant de faire remarquer que la particularité du cancer du sein et de tous les autres cancers c’est qu’il peut se propager dans tout l’organisme. « En RDC, aujourd’hui on peut quand même prendre en charge correctement les patientes atteintes de cancer du sein au centre hospitalier Nganda, partenaire du +Centre national de lutte contre le cancer (CNLC)+. On dispose d’un plateau technique adéquat avec des médicaments de chimiothérapie et certaines thérapies ciblées qui sont données gratuitement aux patients mais également surtout la radiothérapie qui est prise en charge par le gouvernement congolais et qui est gratuite », a-t-elle conclu.
Le thème retenu pour l’édition 2025, à savoir : « Unis par l’unique », nous rappelle que chaque expérience du cancer est importante et qu’une action collective est essentielle pour que chaque personne puisse accéder à des soins compatissants et équitables. ACP/