Kinshasa, 17 novembre 2024 (ACP).- 30 femmes issues de quatre groupes ethniques de la République démocratique du Congo, dont le Ngala, Kongo, Luba et Swahili vivant à Kinshasa ont été renforcées samedi sur leur rôle et leur place dans le processus de recherche et du maintien de la paix au sein de leurs communautés, lors d’un atelier. « Cet atelier vise à rechercher et à réactiver dans la mémoire collective de nos quatre grand groupe ethnique (Kongo, Ngala, Luba et Swahili) les valeurs traditionnelles qui permettraient aux femmes de la RDC de jouer à nouveau la mission de maintien de la paix qui a toujours été la sienne dans nos sociétés traditionnelles », a déclaré Grâce Lula, coordonnatrice ai du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO). Selon Mme Lula, cette activité visait à revaloriser le rôle et la place de la femme dans le processus de maintien de la paix au sein de la famille en particulier, et dans nos communautés d’une manière générale. Aussi, d’identifier et promouvoir les valeurs culturelles de nos différents groupes ethniques en ce qui concerne la paix, la sécurité pour une vie sociale harmonieuse gage du développement. Cette rencontre consistait également à mobiliser les jeunes à adopter un comportement qui promeut des valeurs de paix, de tolérance d’acceptation pour un environnement paisible et sécurisé, a fait remarquer la coordonnatrice ai du CAFCO. Cependant, cette activité se déroulera en deux étapes. La 1ère consistera à faire un état des lieux de la situation de paix et de sécurité dans nos milieux de vie, c’est-à-dire en famille, au sein de nos associations, dans les quartiers, les communes, les villes, les provinces et sur l’ensemble du territoire national afin de dégager les causes profondes et les conséquences, a-t-elle relevé. La 2ème visera à plonger un regard rétrospectif dans les différentes cultures pour en dégager les valeurs qui ont permis la cohésion sociale, le maintien de la paix, la prévention et la résolution pacifique des conflits. Elle va aussi démontrer le rôle et la place de la femme d’hier dans ce processus de recherche et de maintien de paix et de la sécurité au sein des communautés ainsi que de déduire ce que doivent faire les femmes d’aujourd’hui, à l’instar de celles d’hier, pour rétablir la paix, le dialogue et la cohésion sociale en tant que artisanes de la paix, a-t-elle dit. Ensuite, elle a indiqué que la paix n’est pas un acquis naturel, mais plutôt une valeur à la fois politique et culturelle à conquérir et à consolider au quotidien. Chaque fois que l’harmonie sociale et des vies humaines ont été menacées, les femmes dans la société traditionnelle ont constitué un ultimer Rampart contre la folie meurtrière des hommes, a souligné cette activiste des droits des femmes. Elles intervenaient généralement pour contester certaines décisions jugées injustes, non équitables ou dangereuses pour l’harmonie et l’équilibre de la société, a-t-elle poursuivi. Selon ses dires, la femme génitrice, protectrice de la vie et porteuse des valeurs culturelles, malgré son attitude apparemment effacée, avait un rôle capital dans le rétablissement de la paix au sien de la communauté. Cette actrice sociale a enfin appelé les femmes d’aujourd’hui à puiser dans les valeurs traditionnelles pour jouer leur rôle dans la recherche de la paix, de la prévention et de la résolution pacifique des conflits au sein de leurs communautés en vue du rétablissement d’un climat apaisé. Organisée par le CAFCO avec l’appui de l’Ong internationale ‘’ Olof Palme International’’, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Programme d’accompagnement des femmes dans la gouvernance en RDC. ACP/