Kinshasa, 31 août 2023 (ACP).- Des chefs des quartiers de la commune de Ngaliema à Kinshasa, en RDC, ont été appelés à dénoncer, dans leurs entités respectives, les cas des violences sexuelles faites à la jeune fille et à la femme, lors d’un atelier organisé mardi par l’AFJUCO. « Nous invitons les chefs des quartiers précisément celui du quartier « Camp Luka » à dénoncer les cas des violences sexuelles commises envers la jeune fille et la femme, en vue de traduire en justice les auteurs de ces actes ignobles, pour qu’ils répondent de leurs actes », a fait savoir, la présidente de l’Association des femmes juristes du Congo (AFJUCO), Liliane Lenzo, dans son mot d’ouverture. Et d’ajouter : « Des cas des violences sexuelles doivent impérativement être dénoncés devant les instances judiciaires. Les filles sont grosses à l’âge de 13 et14 ans et leurs bourreaux se promènent librement sans être inquiétés », a déploré la présidente de cette structure, avant d’interdire aux familles des victimes de procéder à l’arrangement à l’amiable.
Parmi ces violences, elle a cité, entre autres, la déperdition scolaire des filles au profit des garçons, le mariage précoce des filles sans ou avec leur consentement, ainsi que le risque de perdre la vie lors de l’accouchement.
Et tous ces facteurs rendent les filles vulnérables et les empêchent d’être utiles dans la société. Elle a également relevé quelques symptômes que présentent les victimes, après avoir été violées, tels que des stress, des post-traumatiques (cauchemar, comportement de méfiance à l’égard des hommes, hypervigilance, anxiété, peur et hypersensibilité. L’objectif de cet atelier était d’apprendre aux participants les différents types des violences faites à la jeune fille et les voies et moyens de lutter contre ces mauvaises pratiques. Elle a, par ailleurs, préconisé l’instauration des lois et programmes pour protéger les filles et l’organisation des campagnes de changement de mentalités à l’intention des hommes.
ACP/