Kinshasa : la persistance des violences domestiques dénoncée par un défenseur des droits  humains

Kinshasa, 16 avril 2024 (ACP).- La persistance des violences domestiques a été dénoncée mardi  à Kinshasa en République démocratique du Congo, par un défenseur des droits humains en particulier les cas des violences où les hommes battent leurs épouses, a-t-on appris  d’un entretien.

« Je dénonce en particulier les cas des violences domestiques où les hommes battent leurs épouses.  Et Je suis profondément préoccupé par la persistance de cette violence dans notre pays», a déclaré M. Anthony Kitenge Tunda, défenseur des droits humains.

«Cette forme insidieuse des violences menace non seulement la sécurité et le bien-être des femmes, mais elle sape également les fondements de notre société et va à l’encontre des valeurs d’égalité et de respect que nous cherchons à promouvoir. Nous ne pouvons plus tolérer une culture qui normalise ou minimise la violence conjugale », a- t- il ajouté.

M. Kitenge a, à cet effet, défini la violence domestique comme étant tout acte de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique qui survient  au sein de la famille ou de la société. Cette violence peut  être des coups, viol et blessures, maltraitance psychologique et physique  provoquant au plan physique et mental de graves souffrances ou la mort.

« Chaque femme a le droit fondamental de vivre sans craindre d’être maltraitée physiquement, émotionnellement ou psychologiquement par son partenaire. Il faut agir de manière décisive pour protéger ses droits et garantir que toutes les femmes puissent vivre en sécurité et avec dignité », a-t-il martelé.

Le défenseur des droits humains a indiqué que cela nécessite une action coordonnée et un engagement ferme de la part de toutes les parties prenantes notamment : le gouvernement congolais, les organisations de la société civile et la population en général.

Quelques recommandations au gouvernement

A  Mme Denise  Nyakeru Tshisekedi, Première dame de la République démocratique du Congo : « je vous demande de mobiliser vos ressources et votre influence pour sensibiliser le public sur cette question et pour soutenir les femmes qui en sont victimes. Votre voix peut faire une différence significative dans la lutte contre la violence domestique en RDC ».

A Mme Judith Suminwa, Première ministre, Cheffe du gouvernement : « je vous appelle à prendre des mesures législatives et politiques efficaces pour renforcer les lois contre la violence conjugale et garantir l’accès des survivantes à des services de soutien et de protection adéquats ».

A  Mme Rose Mutombo, Ministre de la justice : « je vous demande de veiller à ce que le système judiciaire réponde de manière appropriée pour que des auteurs des cas de violence domestique soient traduits en justice et que les victimes reçoivent justice et réparation ».

A Mme Mireille Masangu, Ministre du Genre, famille et enfant, d’intensifier la sensibilisation des toutes les couches sociales des femmes sur leurs droits et voir comment dénoncer ces cas bien avant pour éviter le pire et installer une cellule d’audition des bourreaux.

« C’est ainsi qu’ensemble la République devrait mettre fin à la violence domestique. C’est un impératif moral et un engagement envers la justice et l’égalité pour tous les concitoyens », a martelé le défenseur des droits humains.

Il convient de rappeler que cette réaction  a été faite suite au décès  de Mme Alissa  Khadidja  Rabakomalala Mondo, épouse  malgache, de l’Imam Moussa Mondo, ancien  vice-ministre des hydrocarbures qui a été battue par son mari samedi à Kinshasa et morte dimanche suite  aux coups et  blessures dans un hôpital de Kinshasa.

ACP/C.L.

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