Kinshasa 08 décembre. 2024, (ACP).- La population a été invitée à dénoncer tout acte de viol à l’égard des femmes, lors d’une visite d’inspection effectuée dimanche au quartier Bibwa à N’sele, dans l’Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« J’ai saisi cette occasion qui est liée à la visite d’inspection de l’honorable Augy Kalonji pour s’assurer de l’avancement des travaux de construction de l’avenue BAT, pour lancé cet appel à la population de dénoncer les auteurs des actes de violences, car partout à Kinshasa (…), les femmes et les filles sont victimes de viol pendant la journée, tout comme la nuit et cette pratique n’honore pas la femme et la communauté toute entière », a déclaré Théophile Konga, président de notables de la N’sele. « La dénonciation des abus contre les femmes et les filles va faciliter la tâche à la Police pour que les auteurs de ces actes soient neutralisé. C’est une meilleure façon de prévenir et de lutter contre les violences basées sur le genre », a-t-il ajouté.
Selon M. Konga, ces actes de viol constituent l’un des principaux obstacles à la lutte contre la pauvreté et ruinent la vie des femmes et jeunes filles en divisant les communautés.
Ils occasionnent le sous-développement et entravent la construction d’une démocratie solide et des sociétés juste et pacifiques. « Les violences enferment les femmes et les filles dans la pauvreté en limitant leur choix de vie, en restreignant leurs possibilités d’accéder à l’éducation, de gagner leur vie et de participer à la vie politique et publique.
Le viol constitue une violation des droits humain et occasionne des conséquences mentales immédiates à long terme peuvant être même entraîner mort de la victime », a-t-il souligné. M. Auguy Kalonji, député national a rassuré la population de son implication et celle des autorités à la sécurité des personnes, particulièrement des femmes et de leurs biens.
Il a fait savoir que la sécurité est aussi l’affaire de tous et que cela doit être garantie par la dénonciation des inciviques, des auteurs de viols, des délinquants urbains (kuluna) qui sèment les désordres et la désolation au sein de la population. « Pour remédier contre cette pratique, il faudra changer les croyances néfastes qui sont au coeur de ce problème.
Ce qui a été appris peut être desappris, car il est temps pour tous femmes, filles, hommes et garçons, mais aussi des acteurs publics de mettre fin aux VBG en dénonçant les auteurs pour permettre aux femmes et aux filles de vivre à l’abri de toute violence », a-t-il déclaré.
Notons que les accords internationaux tels que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la déclaration des Nations Unies de 1993 sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes souviennent la sécurité et la protection de ces dernières, en particulier celles qui souffrent déjà de multiples formes de discrimination. ACP/