Kinshasa, 2 janvier 2025 (ACP)- De nombreuses jeunes filles vulnérables ont été réinsérées dans la société après avoir suivi une formation professionnelle assurée par l’Asbl « Aide à l’enfant défavorisé », a fait savoir le responsable de cette structure, lors d’un entretien jeudi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
«Notre Asbl a réinséré plusieurs jeunes filles en situation difficile appartenant à des couches défavorisées dans la capitale après leur avoir assurées une formation professionnelle pour leur autonomisation », a déclaré Joseph Tabala, coordonnateur provincial de cette structure.
Il a souligné qu’ils ont un centre dénommé : « Bomoyi bua sika » qui est simplement un centre d’hébergement, un centre de transit, il héberge les jeunes filles qui viennent de la rue ou de la prison pour suivre des formations avant qu’elles ne rentrent à la maison.
« Elles peuvent être hébergées dans ce centre à une seule condition, accepter d’être scolarisées et suivre une formation professionnelle pendant leur séjour d’hébergement. Nous leur assurons une formation dans les filières ci-après : coupe et couture, esthétique, hôtellerie», a-t-il expliqué, avant d’ajouter qu’actuellement le centre héberge 25 jeunes filles qu’elle compte réinsérer dans leurs familles d’origine.
M Tabala a fait savoir que le retour ne doit pas être brutal mais négocié. Cependant, les assistants sociaux, à travers les adresses que les enfants leur communiquent, effectuent les démarches auprès des parents pour négocier le retour de leurs enfants. « Lorsque les parents acceptent de recevoir leurs enfants, nous établissons un certificat de réinsertion signé par l’autorité locale de la commune, le chef du quartier et le représentant de la police afin de suivre la réinsertion de la jeune fille au sein de la communauté pendant six mois avec le concours d’un assistant social de notre centre », a-t-il soutenu.
Bien que l’AED soit un service d’utilité publique, la structure ne reçoit pas des frais de fonctionnement de l’Etat qui prend en charge le payement du personnel administratif, a-t-il indiqué, c’est pourquoi le nombre à recueillir est limité, la quasi-totalité de la prise en charge est assurée par le centre (la restauration, le logement, la scolarisation, les soins de santé, l’habillement, l’organisation des activités ludiques), elle fonctionne grâce aux contributions de certains partenaires locaux et extérieurs.
L’asbl AED a été créée en 1966 par Mr.Coppiters, un ancien juge d’enfants au tribunal de grande instance de Gombe, de nationalité belge, qui avait remarqué que les enfants qu’il libérait revenaient en prison après deux ou trois mois. Il initia un projet de placer ces enfants sortis de la prison dans un établissement de garde afin de leur assurer une formation professionnelle avant leur réinsertion dans les familles au sein de la communauté.
ACP/C.L.