Kinshasa, 08 décembre 2023 (ACP).- Le personnel pénitentiaire féminin de la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), a été sensibilisé jeudi au cours d’une matinée, aux notions du Genre, en marge de la mise en place des bureaux sur l’égalité des sexes à la prison centrale de Makala et la prison militaire de Ndolo.
« Les rôles des agents chargés des bureaux sur l’égalité des sexes à la prison centrale de Makala et la prison militaire de Ndolo, sont notamment d’établir des normes, des pratiques, des formations et des programmes sensibles au genre afin d’agir comme porte-parole des femmes », a déclaré Me Josépha Pumbulu, point focal genre au ministère de la Justice.
« Ceci, vise également à offrir des services de consulting et d’autres services aux détenus pour agir à titre de mentors en vue de permettre la réussite de leur réinsertion dans la société », a-t-il ajouté.
Pour Josépha Pumbulu, les objectifs de ces bureaux, sont entre autres, freiner les facteurs émergents conduisant au non-respect du genre dans les établissements pénitentiaires, promouvoir l’équité et l’égalité au sein de l’administration pénitentiaire et améliorer les conditions de vie des détenues.
Il a souligné qu’il était également question de plaider en faveur d’une tolérance zéro à l’égard de la violence basée sur le genre au sein de l’administration pénitentiaire et formuler des stratégies pour l’autonomisation durable des membres par le biais de programmes de formation et d’éducation pertinents.
Les canaux de signalement sur les violences sexuelles
Cependant, les résultats attendus dans la mise en place de ces bureaux sont les canaux de signalement efficaces sur les violences sexuelles et sexistes et une réduction des cas d’abus parmi les personnels féminins et les détenues ainsi que l’amélioration de la sensibilisation aux facteurs de risque d’inégalité dans l’établissement pénitentiaire, a précisé le point focal genre au ministère de la Justice.
« Ainsi, les bénéficiaires directs du projet sont le personnel féminin, l’ensemble de la population carcérale féminine, y compris les détenues et les enfants qui accompagnent leur mère en détention », a-t-il dit avant de faire savoir que le bénéficiaires indirects sont l’ensemble de la population carcérale, le gouvernement de la RDC et la communauté dans son ensemble.
Au terme de cette formation, les partenaires de ce projet (MONUSCO, UNFPA et Onu Femmes) ont dotées ces bureaux des équipements informatiques et des meubles pour faciliter le bon déroulement du travail.
Notez que ce projet s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activismes contre les violences sexuelles. ACP/