Kinshasa : les questions des droits sexuel et reproductif des adolescents au centre d’un atelier

Kinshasa, 13 fevrier 2025 (ACP).- Le renforcement des capacités des acteurs clés sur l’intégration de la protection des droits en matière de santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents a été au centre d’un atelier ouvert jeudi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo(RDC),  « L’objectif de cet atelier est de fournir aux participants des connaissances, des compétences et des outils nécessaires pour défendre la santé et les droits sexuel et reproductif des adolescents dans leurs communautés en vue de leur permettre de participer au processus des consultations nationales et régionales sur la législation relative aux droits à la santé sexuelle et reproductive des adolescents en rapportant des contributions significatives en RDC », a déclaré Véronique Mwamba, représentant le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) à ces assises

Elle a relevé les résultats attendus qui sont notamment de renforcer les capacités des participants en matière de données; d’outils et de réseaux plus solides pour s’engager dans le plaidoyer en faveur de la santé sexuelle et reproductive des adolescents.

Les efforts de la RDC salués

Par ailleurs, M. Robert Athewa, coordonateur du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (Rinadh) a salué les avancées qu’a réalisées la RDC en matière de santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents.  

«  Le gouvernement congolais a mis en place une politique nationale pour les jeunes. Aussi, le ministère de la Santé publique, à travers son programme de la Couverture santé universelle a pris en compte la question de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents pour leur développement intégral », a-t-il soutenu. 

Selon Robert Athewa : «  tous les pays membres du Réseau doivent soutenir les programmes mis en place par le gouvernement de la RDC ».  Cependant, il a souligné la nécessité d’améliorer la santé sexuelle et reproductive des jeunes, notamment d’éliminer les violences à l’égard des femmes et des jeunes, d’améliorer leurs vulnérabilités ainsi que de documenter les cas des violences.  « Nous comptons améliorer le plan de travail pour la RDC et les pays membres pour un accès des jeunes aux services des droits sexuels et reproductifs », a soutenu le représentant de Rinadh. 

La RDC, très avancée sur la législation des questions de DSSR des jeunes

De son côté, Mme Mimie Mopunga, cheffe de projet Sharp en RDC s’est dit, au nom du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco), heureuse de constater que la RDC est comptée parmi les pays qui sont avancés dans la législation des questions des droits à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents.

A l’en croire, ce qui reste, c’est la mise en application de ces différentes lois pour favoriser le développement de cette catégorie très importante de la population congolaise. Pour ce faire, elle a émis le vœu de voir qu’au terme de ces assises, les pays membres de ce projet puissent fournir beaucoup d’efforts pour aller de l’avant afin de permettre aux jeunes d’avoir accès aux services appropriés pour leur épanouissement.

Implication des jeunes vivant avec Handicap

Pour sa part, Kérène Tshangani, jeune vivant avec handicap a sollicité l’implication des jeunes de sa catégorie aux informations sur les services de santé sexuelle et reproductive.

Elle a reconnu que les personnes vivant avec handicap sont deux fois plus impactées par le manque d’informations nécessaires et la discrimination qu’elles subissent de la part des prestataires de services, de la communauté et des autorités. Selon elle, la santé sexuelle est un droit fondamental garanti pour tous les adolescents et les jeunes, y compris ceux qui vivent avec handicap.

Il est crucial que  » nous soyons inclus dans les initiatives de sensibilisation et que nous ayons accès aux services nécessaires pour garantir notre santé et notre bien-être« , a mentionné Kérène Tshangani.  «  Je suis très heureuse de prendre part à cette activité qui témoigne de l’engagement de ce projet envers l’inclusion de toutes les couches de la communauté, y compris les personnes handicapées, les albinos et les autres groupes vulnérables », a-t-elle dit.

Il sied de noter que les cadres des ministères de la Santé, du Genre, d’Éducation ainsi que la CNDH, le Parlement; les leaders religieux, et la société civile ont pris part à cette réunion multipartite qui va se clôturer le vendredi 14 février. ACP/

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