Kinshasa, 10 mars 2024 (ACP).- Un appel à des investissements durables et à long terme en faveur des femmes dans la planète a été lancé par une ONG internationale basée à Kinshasa en République démocratique du Congo et d’autres pays, a-t-on appris samedi d’un communiqué.
« A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la femme, les défenseurs de l’environnement et des droits de la femme en Afrique appellent à des investissements durables et à long terme en faveur du bien-être des femmes qui vivent et travaillent en première ligne des défis environnementaux et qui subissent de plein fouet la crise climatique », a-t-on lu dans un communiqué de l’ONG internationale « Greenpeace Afrique ».
Selon la source, Mbong Akiy Fokwa Tsafack, un défenseur des droits de l’environnement a, noté que les investissements en faveur des femmes qui ne sont pas conçues en tenant compte de leur durabilité sur le long terme ne sont pas complets car, elles sont les piliers des familles et communautés ainsi que les gardiennes de l’environnement. « Investir dans leur bien-être est l’investissement le plus rentable que nous puissions faire pour sauver la planète », a-t-il précisé.
M Mbong a, à ce sujet, appelé les dirigeants à prendre en considération les effets débilitants de leurs décisions sur les femmes qu’ils célèbrent, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
« J’exhorte les dirigeants à donner la priorité aux politiques qui protègent les droits et moyens de subsistance des femmes. L’adoption de cadres juridiques mondiaux solides, tels que les traités sur les matières plastiques et les combustibles fossiles, contribuera grandement à résoudre la triple crise planétaire de la pollution, du changement climatique et de la perte de biodiversité », a-t-il poursuivi, soulignant que ces décisions peuvent avoir des conséquences importantes sur la sécurité économique des femmes et sur leur accès aux ressources.
Des femmes africaines mettent en évidence leurs besoins et défis spécifiques
Le communiqué a, par ailleurs, indiqué que Diaba Diop, présidente d’un groupe de femmes travaillant dans la pêche artisanale au Sénégal (REFEPAS), a réitéré la nécessité d’inclure les femmes dans les processus de prise de décision lorsque les politiques affectent directement leur travail.
« Nous sommes confrontées à de nombreux défis, notamment un accès limité au financement, la diminution des stocks de poissons, des conditions de travail précaires et le fardeau supplémentaire du changement climatique. Investir dans le soutien de ces femmes permettra non seulement de les élever, mais aussi de s’assurer que l’économie sénégalaise bénéficie de leurs contributions inestimables », a soutenu Mme Diop.
En République démocratique du Congo, où les femmes participent activement à la protection des écosystèmes forestiers vitaux, Bonaventure Bondo, coordinateur du Mouvement des jeunes pour la protection de l’environnement (MJPE), a noté que les cultures maraîchères constituent la principale source d’approvisionnement alimentaire à Kinshasa.
Pour M Bondo, les activités essentiellement menées par des femmes, ont été durement touchées par les conséquences de la crise climatique, ce qui a mis à mal leurs moyens de subsistance.
« Les femmes sont les premières victimes des effets du changement climatique, car leurs activités principales en sont affectées. En cette journée internationale de la femme, il est important pour nous de faire entendre la voix de ces femmes vulnérables et de les impliquer dans la recherche de solutions à la crise climatique », a-t-il conclu.
Greenpeace Afrique est une organisation internationale qui se joint à l’appel mondial, au-delà des mots, pour commémorer la Journée internationale de la femme. En investissant durablement dans les femmes, en protégeant leurs droits et en veillant à ce que leurs préoccupations soient prises en compte dans l’élaboration des politiques et l’allocation des budgets pour construire un avenir plus sain et plus équitable pour tous.
ACP/C.L.