La dénonciation, un moyen efficace pour lutter contre les VBG en RDC (acteur social)

Kinshasa, 21 novembre 2024 (ACP).-La dénonciation a été présentée jeudi à Kinshasa comme l’un des moyens le plus efficace pour prévenir et lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) en République démocratique du Congo (RDC), lors d’une journée d’échanges dans le cadre de la campagne

« Jeudi en noir », organisée chaque semaine. « +Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme+ qui est le thème de la Journée internationale de la femme de cette année, passe, entre autres, par la dénonciation de toutes formes des violences basées sur le genre. Celle-ci est un moyen efficace pour prévenir et lutter contre les VBG en RDC », a déclaré Carlin Vese Pinzi, expert en genre, masculinité et féminité positives,  et en développement communautaire.

Selon M. Vese, la masculinité et la féminité positives sont différentes de la masculinité  et de la féminité complices. La dénonciation des cas des VBG doit être la responsabilité de chaque citoyen. « Vous connaissez le mal mais vous ne dénoncer, ni ne découragez. Ceci vous rend complice de cet acte de violence. D’où, il faut dénoncer tous les actes des violences sous toutes leurs formes pour éviter d’être complice et de freiner ces abus contre les femmes et les filles, car celles-ci sont des actrices incontournables à tous le niveau du processus de développement du monde », a-t-il indiqué. « Les féminités et les masculinités toxiques, y compris celles complices ont des conséquences graves et irréversibles. Cette complicité menace, non seulement la vie des femmes et hommes eux-mêmes, mais aussi et surtout, peut avoir des effets néfastes dans tout le processus de la recherche du développement durable de notre nation »,  a-t-il ajouté, avant d’inviter chacun de nous à prendre un engagement ferme dans cette lutte. « Cette campagne est simple mais profonde, tous les jeudis, portez des vêtements noirs. Portez un badge pour montrer que vous faites partie du mouvement mondial qui s’érige contre les attitudes et les pratiques autorisant le viol et la violence. Rendez hommage aux femmes qui résistent à la culture de l’injustice et de la violence. Encouragez les autres à vous rejoindre », a recommandé M. Vese, tout en soulignant que le noir a souvent été utilisé avec des connotations raciales négatives.

Dans le cadre de cette campagne, le noir représente la couleur de la résistance et de la résilience. La campagne « Jeudi en noir », célébrée chaque semaine à travers le monde, est née pendant la décennie œcuménique des Églises solidaires des femmes (1988-1998) proclamée par le Conseil œcuménique des Églises (COE). Elle est inspirée de différents mouvements, notamment l’Association des mères de la place de Mai d’Argentine qui, tous les jeudis, se rassemblaient pour protester contre la disparition de leurs enfants pendant la dictature et la Communauté des femmes en noir d’Israël et de Palestine, qui manifestent aujourd’hui contre la guerre et les violences. C’est un plaidoyer contre les violences sexuelles et sexistes, car dans tous les pays, les violences sexuelles et sexistes constituent une réalité tragique. ACP/

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