Kinshasa, 07 Septembre 2020 (ACP).- Le président de la Fondation Panzi, Dr. Dénis Mukwege, s’est dit satisfait, vendredi dernier, du déroulement de la procédure judiciaire en saluant l’application du principe de territorialité qui veut que les auteurs des infractions soient jugés dans leur milieu respectif, lors du verdict rendu dans les affaires de viol par le Tribunal militaire de garnison d’Uvira, siégeant en audience foraine dans la cité de Sange au Sud Kivu.
Pour cette Fondation : « prioriser la justice réparatrice demeure le seul gage de paix et de développement », a précisé le Dr Mukwege, avant d’indiquer que cette chambre foraine concerne 24 (vingt quatre) prévenus poursuivis dans les 20 (vingt) dossiers de viol ou tentative de viol dont 18 (dix huit) jugements de condamnation ont été rendus.
Il a, à cet effet, souligné que 2 (deux) policiers et 21 (vingt et un) militaires ont écopé des peines de prison allant de 5 à 20 ans, et un prévenu a été acquitté et une action a été annulée suite à son décès.
Le président de cette organisation a, en outre, demandé aux autorités congolaises ainsi qu’à la communauté internationale de soutenir son engagement, tout en se battant avec détermination pour la création d’une juridiction spéciale afin de juger les crimes du Congo.
Cette juridiction spéciale, a-t-il souligné, permettra de juger tous les présumés auteurs des crimes des guerres graves, constitutifs et ceux commis contre l’humanité en RDC qui continuent à échapper à la justice ordinaire, au regard d’une part, des lois d’amnistie ou de la grâce présidentielle, d’autre part, des immunités et privilèges dont ils sont bénéficiaires au sein des institutions politiques et sécuritaires au pays et au niveau de la région des grand lacs. ACP/ODM/May/NKV