La pauvreté et la guerre, deux obstacles au  développement de la RDC (un acteur politique)

Kinshasa, 04 Février 2024 (ACP).- La pauvreté et la guerre constituent deux obstacles majeurs au développement de la République démocratique du Congo,  a évoqué un acteur politique, au cours d’une conférence débat organisée dimanche à Kinshasa.

«Notre pays est encore compté parmi les plus pauvres au monde. Et il n’y a pas que la pauvreté comme défi, mais aussi la guerre. Cela signifie que nous avons à faire face à ces deux ennemis qui  détruisent  davantage les conditions de vie du peuple congolais », a déclaré Dénis Tshibombi, président du Consensus populaire pour la démocratie et le développement (CPDD).


Au-delà des défis, a-t-il relevé, la RDC s’offre également à plusieurs opportunités à capitaliser pour son développement. « Au niveau international, nous pouvons citer le fait que le Congo soit considéré comme pays solution dans la préservation de l’écosystème de l’humanité,  car, il détient une grande partie de la forêt mondiale après l’Amazonie. C’est donc grâce à la RDC que l’avenir de la survie de l’humanité est assuré », a indiqué le président du CPDD.

« Au nom de la solidarité internationale,  nous offrons à l’humanité nos forêts alors qu’on pouvait les utiliser pour des fins commerciales ou sociales. Au nom de cette même solidarité,  il est normal et légitime que notre pays bénéficie des compensations au niveau international pour le rôle important qu’il joue dans la préservation de l’environnement », a-t-il ajouté.

En outre, M. Tshibombi a fait savoir que la RDC est aujourd’hui au centre de la transition énergétique qui est un processus qui veut que l’on recours de moins à moins aux énergies polluantes, c’est-à-dire, à l’horizon 2035, notamment pour les pays de l’Europe, le carburant sera utilisé de moins à moins. Le monde va recourir aux véhicules électriques dont les matières premières à savoir, le cobalt et le cuivre proviendront essentiellement de la RDC.

Au niveau de la coopération internationale, il est important que le gouvernement puisse capitaliser les opportunités avec les partenaires internationaux.

« Avec le Fonds monétaire international (FMI), il est prévu que le gouvernement négocie un nouveau programme qui va permettre au pays de bénéficier des ressources additionnelles et substantielles. La Banque mondiale (BM) aujourd’hui a un portefeuille d’appui au profit de la RDC et ce, à 7 milliards de dollars américains. Cela permettra également de finaliser les projets de construction routiers et la relance du projet Inga », a-t-il indiqué.

La classe politique appelée à se mobiliser pour donner au Congo un nouveau départ

Au niveau interne, le président du CPDD a appelé la classe politique congolaise à se mobiliser pour donner au Congo un nouveau départ. « Un royaume divisé contre lui-même ne peut pas subsister », a-t-il soutenu.

Concernant le service public, M. Tshibombi a expliqué que cette question est essentielle parce qu’elle touche à l’action de l’Etat.

« Partout au monde, les Etats qui se sont développés ont eu comme dénominateur commun un Etat efficace. Nous n’avons pas besoin de nous voiler la face. Nos institutions, c’est-à-dire, le gouvernement, le parlement et l’appareil judiciaire méritent d’être réajustées. Nous devons opérer des réformes pour permettre à notre pays de capitaliser les opportunités qui s’offrent aujourd’hui », a-t-il insisté.

Parmi les réformes envisagées,  il y a particulièrement,  celle de l’administration publique. « Ici, il y a des problèmes majeurs qu’il faudrait régler,  notamment la question du départ à la retraite.  La mise à la retraite donnera lieu au recrutement des jeunes et cela permettra le rajeunissement de l’administration, car, il existe actuellement plus de 350 mille personnes ayant atteint l’âge de la retraite », a indiqué M. Tshibombi.

Pour sa part, Didier Mundela, président du regroupement « Action des alliés pour l’essor du Congo (AAeC), a invité les Congolais à prendre conscience de leur existence pour changer ce pays. « C’est notre bien le plus précieux », a-t-il insisté.

« Nous devons travailler pour que ce pays avance. Nous devons quitter la théorie et passer à la pratique. Le Congo ne peut pas être bâti par des simples discours. Alors, mettons-nous au travail en commençant par l’agriculture. C’est alors qu’on va faire des Congolais des millionnaires », a-t-il conclut.

Il sied de signaler que cette conférence a connu la participation de plusieurs acteurs politiques entre autres, des présidents des partis politiques et des députés tant nationaux que provinciaux. ACP/KHM/CL

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