Kinshasa, 11 juin 2025 (ACP).- La place des religieuses dans le développement intégral de l’Afrique a été abordée mercredi, lors des travaux de la 3èmejournée du colloque international qui a démarré lundi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Pour un développement intégral de l’Afrique, il nous faut des femmes consacrées aux valeurs intégrales qui vivent de façon intégrale leur vocation et mènent un apostolat pour un développement intégral. Ce colloque de Kinshasa nous aura permis de revisiter la place de la femme consacrée en général, dans l’optique d’analyser de plus près sa contribution au développement intégral de l’Afrique, selon la vision et la pastorale de ce grand prélat, cardinal Malula. Le développement intégral, ainsi que de la recherche persistante de l’authenticité », a déclaré sœur religieuse Marie-Louise Kital de l’Université Chiek Anta Diop du Sénégal.
« De par notre vocation, nous sommes mères, non parce que nous avons mis au monde, mais parce que nous entretenons la vie et la faisons croître. Le développement intégral rejoint en ce sens la pastorale du cardinal Malula et sa vision d’un monde où toutes les personnes peuvent vivre heureuses en réalisant tout leur potentiel, satisfaire leurs besoins physiques de base de manière durable tout en vivant avec dignité dans une société juste et pacifique » a-t-elle ajouté.
Selon cette religieuse, les pratiques telles que le kikumbi chez les sœurs de Sainte Thérèse, le pacte de sang, l’accueil sur la natte, lors des vœux perpétuels du prophète, les prières et les danses initiatiques, tout cela constitue autant de symboles susceptibles de nous faire apprécier davantage notre africanité en tant que femmes consacrées. La sœur Kital a, par ailleurs, lancé un appel à l’église catholique pour veiller à la bonne formation des aspirantes et postulantes pour le développement de la vie religieuse intégrale.
« Nous disons qu’il est capital de veiller avec le plus grand soin à la bonne formation des aspirantes, des postulantes, car ce sont elles, les religieuses de demain. Le développement intégral, ainsi que de la recherche persistante de l’authenticité de la vie religieuse intégrale dans les réalités socio-culturelles de ce pays, doit être une caractéristique fondamentale de la congrégation des sœurs de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus » a-t-elle martelé.
« C’est le souci constant de la libération de la femme, de sa promotion et de sa vie. Les femmes consacrées doivent être administrées et assurer de grandes responsabilités dans l’église, car elles composent, de nos jours, essentiellement la majorité des membres de leurs instituts » poursuit-elle. Signalons que le premier volet de ce colloque essentiellement scientifique s’est clôturé à l’Université de Mazenod avec 8 sessions et le second volet sera pastoral. Il sera organisé à la paroisse cathédrale Notre-Dame du Congo avec deux journées de sessions, dont le thème principal est : « Les femmes dans la société et dans l’église à Kinshasa, trente-six ans après Malula. Savoir d’hier, pratiques d’aujourd’hui et regards de demain ». ACP/