Kinshasa, 11 juillet 2023 (ACP).- La République démocratique du Congo (RDC), a réitéré mardi, son engagement à la l’application du protocole de Maputo afin de promouvoir les des droits des femmes, a appris l’ACP du ministère du Genre.
« Notre pays a adhéré à plusieurs instruments juridiques internationaux et régionaux de promotion des droits des femmes. C’est cette sensibilité aux questions du genre et son engagement à y œuvrer pour des solutions durables qui ont valu au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, le titre de champion de la masculinité positive par ses paires de l’Union africaine (UA), au terme de son mandat à la tête de cette organisation continentale, pour accorder l’importance aux questions des droits des femmes, non seulement en RDC, mais également au-delà de nos frontières, à travers le continent africain », a déclaré la représentante de la ministre du Genre, famille et enfant, la ministre de la formation professionnelle, Antoinette Kipulu, à l’occasion de la célébration à Kinshasa, du 20ième anniversaire de l’adoption du protocole à la Charte africaine des droits de la femme en Afrique appelé communément « protocole de Maputo »
Et, d’exprimer sa gratitude à l’endroit du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, pour sa détermination à réaliser la vision du Chef de l’État, concernant la promotion des droits de la femme dans notre pays. Car, « il ne cesse de nous encourager dans ce travail pour que l’agenda genre de la République, tel que défini dans le programme d’action du gouvernement se matérialise sans faille ».
Antoinette Kipulu a, en outre, remercié les partenaires qui apportent un appui technique, financier et matériel dans le combat pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, avant de rappeler qu’en juillet 2003, lors du deuxième sommet de l’Union africaine tenue à Maputo, au Mozambique, les états membres ont adopté ce protocole, tout en soutenant que cette adoption, traduit l’engagement des états à mettre un terme aux discriminations et aux violences faites aux femmes, notamment les mutilations génitales, les mariages précoces et toutes les autres formes de discrimination et de traitement infligés à la femme et à la jeune fille. « Même si, il y a une avancée dans ce sens, beaucoup reste encore à faire, notamment le droit à la santé de la femme, spécialement en matière de santé sexuelle et reproductive où la République démocratique du Congo représente le taux de mortalité maternelle élevé l’un des plus élevés au monde. Dans le secteur économique également, les avancées enregistrées sont timides, il nous faut des mesures et stratégies appropriées pour promouvoir les droits économiques et socio- culturels de la femme congolaise afin de réduire la pauvreté qui se conjugue au féminin dans le pays », a-t-elle fait savoir.
Les droits des femmes ne sont ni négociables, ni discutables
De son côté, le représentant de l’organisation non gouvernementale internationale (IPAS), Jean Claude Mulunda, a dans son mot de circonstance éclairé que « les droits de la femme, sont des droits humains. Ils ne sont ni négociables, ni discutables. Il s’agit des droits inhérents à l’existence de chaque femme et jeune fille ».
« Quand on éduque un homme, on éduque un homme. Mais quand on éduque une femme, on éduque toute une génération. La femme a le droit de gagner notamment un salaire juste et équitable, le droit de s’exprimer librement et d’opérer des choix libres et éclairés en matière de la sexualité et de la reproduction », a-t-il- ajouté, avant de faire savoir que l’égalité de genre et de l’équité dans la jouissance des droits en RDC, sont énormes mais sa structure reste convaincus qu’avec l’engagement de tous, ils peuvent réduire ces inégalités et garantir à la jeune fille et jeune garçon, la même chance, les mêmes opportunités dès la naissance.
Il convient de noter que les droits promus par le protocole de Maputo sont des droits inhérents à la personne humaine. Ils sont inaliénables, interdépendants et indivisibles. Ils concernent huit thématiques, à savoir : l’égalité et non-discrimination, la protection des femmes contre la violence, les droits relatifs au mariage, le droit à la santé et à la reproduction, les droits économiques, socioculturels, le droit à la paix, le droit à la protection des femmes pendant les conflits et les droits des groupes de femmes bénéficiant d’une protection spéciale.
ACP/