Kinshasa, 12 novembre 2024 (ACP).- L’amélioration des stratégies pour la consolidation de la paix, en République démocratique du Congo, a été évoquée mardi, à Kinshasa, capitale du pays, lors de l’ouverture des travaux du symposium de partage d’expériences et de validation
du plan d’action de Résolution 1325. «Le partage d’expériences entre les acteurs clés du niveau national, des provinces ainsi que des pays amis sur la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations-unies, vise l’amélioration de leurs stratégies pour l’atteinte des résultats en matière de prévention de conflits, de consolidation de la paix ainsi que de la reconstruction post-conflits», a déclaré Esther Kamwanya, secrétaire du ministère du genre qui représentait la ministre du genre, famille et enfant. Et d’ajouter «Le présent symposium ne consiste pas seulement au partage d’expériences,
il sera également question de procéder à la validation technique du plan d’action national de mise en oeuvre de la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité de 3ème
génération ainsi que la célébration du 24ème anniversaire de cette résolution». Mme Kamwanya a fait savoir que ces assises vont leur permettre de faire un bilan, de palper les résultats réels atteints, les défis rencontrés et les perspectives dans le but de contribuer à
la consolidation de la paix de manière inclusive. A cette occasion, la secrétaire du ministère du genre a rendu hommage au Président de la République et à la Première Ministre pour leur implication dans l’Agenda «Femme, paix et sécurité» en RDC. Et d’ajouter «Permettez-
moi de rendre un vibrant hommage à son excellence Félix-Antoine Tshisekedi, Chef de l’Etat et champion de la masculinité positive, qui fait de l’Agenda «Femme, paix et sécurité» son cheval de bataille. Hommage mérité à son excellence Judith Suminua, Première Ministre,
cheffe du gouvernement qui matérialise la vision du Chef de l’Etat en matière de cet agenda». De son côté, Adama Moussa, représentant de l’ONU femmes a soutenu que ce symposium se présente comme une opportunité de donner et de recevoir, de partage d’expériences et surtout de réflexion stratégique des opportunités qui vont permettre l’enrichissement du document du plan de la 3ème génération et d›améliorer sa politique de
mise en oeuvre. «C’est aussi une opportunité de bénéficier de l’expertise des provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu, de l’Ituri, du Tanganyika etc. qui sont au quotidien de l’amélioration du plan d’action sur le terrain», a-t-il dit, avant d›inviter les parties prenantes
à être attentives aux différentes propositions qui découleront des provinces. «Je voudrais aussi compter sur l’expertise des pays comme le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Mali, etc. pour leur expérience réussie dans les différents contextes afin de nous aider à améliorer ce que nous avons considéré comme étant des drafts qui portent essentiellement sur la coordination, le partenariat et la mobilisation des ressources pour la mise en oeuvre de la résolution 1325», a souligné le Représentant pays de l’Onu femmes.
La Norvège s’engage à soutenir la RDC
Mme Mwamini Batumike, Représentante de l’ambassade de la Norvège en RDC, a fait savoir que son pays accorde une importance à la Résolution 1325 et s’engage à soutenir la RDC pour sa mise en oeuvre. «Je tiens à exprimer notre profonde engagement dans l’Agenda «Femme, paix et sécurité» en RDC. La Norvège croit fermement que la paix durable et la sécurité ne peuvent être atteintes sans l’inclusion active des femmes dans le processus de décision et de réconciliation», a-t-elle indiqué. «Cet agenda découle de la Résolution 1325.
Cependant, en RDC les femmes ne sont pas seulement victimes des violences mais aussi actrices du changement. C›est pourquoi la Norvège soutient les initiatives locales visant leur participation dans tous les domaines. A travers le partenariat avec les organisations de la
société civile (OSC), les acteurs nationaux et internationaux», a relevé Mme Mwamini Batumike, tout en soulignant que la Norvège s’engage également à fournir des ressources nécessaires pour soutenir les droits des femmes, leur sécurité et leur autonomisation économique.
Le Conseil de sécurité des Nations-Unies avait adopté la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sé-curité, le 31 octobre 2000, qui recommande la participation des femmes sur le même pied d’éga-lité que les hommes dans la ges-tion, la résolution pacifique des conflits, et la reconstruction post-conflit.
Ce symposium de trois jours, soit du mardi 12 au jeudi 14 novembre, est mis en oeuvre par le ministère du genre, famille et enfants en collaboration avec ONU femmes, l’Ambassade de la Norvège, Cordaid, etc. Les résolu-tions qui sortiront de ces assises seront soumises au conseil des ministres par la ministre du genre pour une adoption politique de ce plan.
Toutes les provinces sont représentées à ces assises, les or-ganisations de la société civile (OSC), les pays amis tels que le Burundi, le Mali, la côte d’ivoire, etc., l’Ambassade de la Suède, et d’autres partenaires. ACP/