Kinshasa, 29 août 2023(ACP).- Le monitoring est une méthode visant à renforcer la responsabilité de l’État à protéger les droits humains, a affirmé le directeur adjoint d’une organisation de défense des droits humains, lors d’un atelier de renforcement des capacités organisé à l’intention de ces défenseurs mardi en République démocratique du Congo.
» Le monitoring est une méthode qui vise à améliorer la protection des droits de l’Homme. Ce n’est pas le fait de récolter les éléments pour nuire aux gouvernants mais plutôt à renforcer la responsabilité de l’État dans la protection des droits de l’Homme « , a déclaré le directeur exécutif adjoint de la Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV), Dolly Ibefo dans sa présentation sur les techniques de monitoring.
Il a fait savoir que le monitoring a pour objectif la collecte, l’analyse des informations sur les droits de l’homme telles que vécues dans la société en vue d’améliorer leur protection, tout en appelant à la responsabilité de l’État dans l’exécution de leur tâche. « L’État a la responsabilité de protéger les droits de l’Homme. Il a donc le devoir de respecter, de garantir et de réaliser les droits de l’Homme« , a insisté m Ibefo.
Il a précisé que les défenseurs des droits de l’homme dans l’exercice de leur mission, doivent identifier les problèmes qui se posent, faire le diagnostic avant de proposer de solutions, avant de faire remarquer que le monitoring diffère de l’enquête judiciaire qui consiste à établir la culpabilité puis la condamnation.
Ainsi, poursuit-il, le travail d’un défenseur des droits de l’homme exige de la rigueur dans le traitement des informations. Celui-ci doit se débarrasser des préjugés dans son enquête et surtout être impartial, objectif.
Le directeur exécutif adjoint de VSV a, en outre, souligné que l’activiste des droits humains est convié à faire participer la victime ou ses proches dans la recherche de l’information. Il est donc appelé à vérifier les éléments des faits avant de rédiger le rapport qui doit répondre aux questions classiques (qui? quoi? où ?; quand? par qui?; comment?; pourquoi ?; et que faire?).
Parlant des principes de monitoring, M.Ibefo a relevé entre autres le respect des autorités, la crédibilité, le respect de la confidentialité, la sécurité , la patience et la persévérance.
De son côté, le chargé des enquêtes de la VSV, Timothée Dikuiza, a renchéri en martelant qu’un bon défenseur des droits de l’homme doit avoir le sens de la rationalité, expirer confiance et surtout être capable de rédiger un rapport détaillé.
Cet atelier de trois jours, soit du 28 au 30 août a réuni trente et un (31) participants venus des provinces de Kinshasa, du Nord-Kivu, de la Tshopo, du Kasaï oriental, du Kasaï- Central, de l’Ituri, du Kwilu, de l’Equateur et a bénéficié de l’appui financier de National endowment for democracy (NED). ACP /Kayu