Lubumbashi, 25 août 2022 (ACP).- Les femmes leaders de Lubumbashi ont été invitées à concevoir des stratégies pour remporter les élections de 2023 notamment par l’adhésion à un parti politique, son engagement et être candidate, au cours d’un atelier de formation axé sur le thème: « femmes et élections en 2023 en RDC ».
Dans son allocution, le chef du programme de la fondation KAS, Félicien Kabamba a indiqué que la plupart des femmes se font enrôler juste pour obtenir la carte d’électeur qui représente la carte d’identité, avant de déplorer leur faible représentation aux élections suite à des multiples préoccupations ménagères et professionnelles.
M Kabamba a également évoqué les difficultés auxquelles les femmes du milieu rural sont confrontées : la délocalisation des bureaux de vote lors des élections ainsi que la distance qui les éloignent de leurs lieux d’habitation.
Tout en les exhortant à ne pas abandonner la politique, car elles sont des actrices qui jouent un rôle important dans le développement du pays, il a demandé aux femmes tant intellectuelles qu’électrices à prendre conscience de ce qu’elles valent car, elles ne peuvent exercer une véritable influence politique que si elles arrivent à obtenir une représentation significative dans les institutions de l’État.
L’objectif de cet atelier de deux jours était de préparer les femmes au scrutin 2023, a-t-il fait savoir, précisant que la fondation KAS est un partenaire du gouvernement. Elle travaille en partenariat avec la CENI, les organisations de la société civile et les organisations qui traitent des questions électorales.
Organisé par l’ONG « Association des femmes pour le développement communautaire (AFEMDECO)» en collaboration avec la fondation allemande Konrad Adenauer Stitung « KAS », ces travaux se sont déroulés dans la salle du centre pastoral Monseigneur Tafunga, à Lubumbashi.
Nécessité de braver les obstacles pour une bonne représentation de la femme au parlement
M. Félicien Kabamba a, par ailleurs, souligné la nécessité de braver les obstacles juridico-religieux qui confinent le pouvoir de la femme à la soumission de son mari ainsi qu’à certains préjugés qui considèrent que lorsque les femmes font la politique, elles sont exposées aux harcèlements et aux violences sexuelles.
De son côté, la secrétaire exécutive provinciale du Haut-Katanga, Mymy Fabienne Mukulumoya a démontré que la femme représente la moitié de la population, sa participation à la politique est un droit civique qui peut lui permettre de gérer les institutions publiques, en vue de défendre les intérêts qui touchent à la condition féminine. Elle a appelé les femmes candidates aux élections 2023 à comprendre les cycles électoraux, avant de s’engager sur une liste quelconque, pour que leurs voix ne puissent servir d’élections aux autres candidats.
Pour sa part, la cheffe de bureau chargée de la promotion socioéconomique de la femme à la division provinciale du genre, famille et enfants, Abetty Kyona a, dans son exposé, intitulé : Informations, Révolution, Émergences, participation et Accompagnement, « IREPAS », encouragé les femmes leaders à tendre vers l’excellence dans leurs ambitions en variant les différentes méthodes susceptibles de les aider à remporter les élections.
ACP/KHM/ODM/JLL/MNI