Kinshasa, 31 mars 2025 (ACP).- Les femmes congolaises ont été invitées lundi à Kinshasa, à une réflexion approfondie sur les vrais problèmes de la République démocratique du Congo, en vue d’agir pour se de libérer de la guerre, lors d’une conférence marquant la clôture du mois de la femme.
« Les femmes congolaises devraient profiter du mois qui lui est dédié pour réfléchir à fond sur les vrais problèmes et agir en force afin de libérer son pays de la guerre lui est imposée, à l’exemple de Jeanne d’Arc qui a pu libérer la France au prix de son sang » a déclaré Mme Ornella Aosa, presidente du conseil d’administration (PCA) de l’ONG Action pour le développement doré d’Afrique (ADDA).
« La femme congolaise devrait arrêter de réclamer la place dans la société mais plutôt à être une libératrice, avec des idées et actions salvatrices, si depuis plus de 30 ans les hommes ont pris le devant et le pays reste en guerre, essayons d’agir différemment » a-t-elle ajouté.
« La journée internationale des droits des femmes de cette année, à mon avis devrait être sous un angle plus de réflexion problème-solution, dans le contexte où notre pays est agressé. Dans toutes zones des conflits, les femmes restent les plus vulnérables parce qu’elles subissent des violences sexuelles et émotionnelles, elles restent exposées aux maladies, lors de période des menstrues, par manque d’équipements appropriés et hygiène, aux accouchements compliqués et précoces, etc. Voir même les avortements qui causent parfois la mort » a-t-elle poursuivi.
En ce qui concerne l’évaluation des avancés de la femme concernant par rapport au thème de l’année passée, elle a indiqué que la femme est maintenant un niveau supérieur qu’avant, elle est représentée, selon elle, maintenant dans toutes les sphères de la société.
« Évaluer le thème de l’année dernière qui était : Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme…, avec le contexte des femmes congolaises, le gouvernement, les organisations internationales et les ONG, les familles et les églises, ont par rapport aux années précédentes investit encore plus dans le développement et l’avancement de de la femme » a-t-elle insisté.
Selon elle, le rythme doit encore être accéléré, il y a encore du travail à faire, qui demande une vitesse et nécessite une équité dans tous les domaines, tout en espérant que les années à venir soient celles qui vont sortir le pays des inégalités, qui sont source des violences.
« La parité a fait une grande avancée, certes, mais la femme rurale reste encore un peu en arrière, elle est sous l’emprise de la tradition et les croyances liées à la femme. Dans la conception de la femme rurale, les inégalités restent normales et elle souffre malheureusement en silence » a-t-elle martelé. Mme Aosa a, à cette occasion, suggéré à la femme congolaise de tous les secteurs confondus d’être au centre des ambitions, avant de la conseiller de se former, s’informer au quotidien, d’affronter les disciplines et domaines compliqués, elle doit être créatrice, surtout bannir la peur. Elle a ensuite, lancé un message aux femmes victimes de l’agression rwanadaise.
« Aux femmes de l’est, nous sommes ensemble et prêtes à vous soutenir, je sais que ce que vous subissez en commençant par les violences émotionnelles jusqu’à la violence sexuelle, c’est dure comme épreuve mais Dieu a doté à la femme des capacités extraordinaire pour faire face à des choses difficiles. Au-delà de tout, nous ne cessons de faire des plaidoyers auprès des institutions pour des mesures plus sévères pour votre situations » a-t-elle dit. ACP/