Lubumbashi, 08 décembre. 2024, (ACP).- L’application des stratégies nationales et régionales favorisant l’équité du genre dans le secteur minier a été recommandée à Lubumbashi, Chef-lieu du Haut-Katanga (sud-est de la République démocratique du Congo), à l’atelier régional sur la promotion de l’inclusion des femmes et des jeunes dans les chaînes de valeurs des minerais, a-t-on appris dimanche de source onusienne.
« A l’issue de cet atelier, plusieurs recommandations ont été formulées, notamment la mise en œuvre des stratégies nationales et régionales favorisant l’équité du genre dans le secteur minier, la formalisation et la professionnalisation accrue des activités minières artisanales, le développement de programmes de formation ainsi que le financement adaptés pour les jeunes et les femmes », a déclaré Neneh Bah, chargée du genre et de la jeunesse au Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans les Grands-lacs.
« Les discussions ont souligné des enjeux critiques qui sont devenues des opportunités tangibles pour renforcer l’inclusion des femmes et des jeunes dans les chaines de valeur des minerais essentielles pour la transition énergétique », a-t-elle ajouté. Selon Mme Bah, ces discussions qui ont abouti aux recommandations ont permis d’identifier des étapes concrètes pour 2025 et au-delà. Elle a, par ailleurs, réitéré la disponibilité totale du bureau de l’Envoyé spécial pour la région des Grands-lacs dans le cadre de la stratégie des Nations Unies.
Celle d’accompagner cette région dans la mise en œuvre de ses priorités. « Nous restons fermement engagées à travailler avec tous pour promouvoir une exploitation minière responsable et inclusive, moteur de prospérité et de paix durable dans la région des Grands-lacs », a indiqué Neneh Bah, avant d’inviter tous les participants à continuer une collaboration étroite, à traduire leurs discussions en actions concrètes et à maintenir cette dynamique positive qui les rapproche des objectifs communs. « Cette rencontre de deux jours visait à susciter les changements transformateurs dans le secteur minier en assurant une meilleure intégration de l’exploitation artisanale et à petite échelle ainsi que les considérations de genre et de jeunesse dans la chaîne de valeur de minerais », a-t-elle dit.
Nécessité de former les femmes
Mme Bernadette Mpundu Mpia a, quant à elle, souligné la nécessité de former les femmes pour accroître leur présence dans le secteur. « Chaque année, j’ai initié depuis trois ans à la première quinzaine du mois d’avril, une activité « womens day », une occasion où nous recevons les femmes pour leur donner les informations nécessaires qui peuvent leurs permettre de faire un choix idoine pour investir dans le secteur minier.
C’est ainsi qu’il est nécessaire de former plus de femmes pour accroître leur présence dans ce secteur », a-t-elle indiqué. « Dans ce secteur, il n’y a pas seulement l’exploitation artisanale, il y a la sous-traitance qui est une disposition légale dans notre pays qui veut que les Congolais se retrouvent dans le secteur minier. Nous apportons l’information nécessaire à la femme afin qu’elle puisse aussi s’occuper de ce secteur pour son épanouissement », a-t-elle ajouté.
Elle a souligné qu’il faut améliorer certaines dispositions pour la sécurité des femmes dans ce secteur. Bien qu’Il y a des initiatives que les industriels ont mis en place à travers leurs cahiers de charges, des coopératives sont nées pour améliorer les conditions des femmes par des formations telles que la coupe et couture.
« La femme dans le secteur minier est considérée comme personne vulnérable, sur le plan artisanal », a relevé la vice-présidente de la chambre de mines, avant de noter qu’il y a des associations qui travaillent pour donner la bonne information à la femme et lui remettre de matériels nécessaires pour sa sécurité.
Cet atelier régional l’atelier régional sur la promotion de l’inclusion des femmes et des jeunes dans les chaînes de valeurs des minerais critiques pour la transition énergétique dans la région des Grands-lacs tenue du 05 au 06 décembre, était organisé par le bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour les Grands-lacs en partenariat avec le secrétariat exécutif de la Conférence internationale sur les Grands-lacs et le gouvernement de la RDC avec l’appui de l’ambassade de Belgique. Plusieurs acteurs de ce secteur y ont pris part, entre autres : les représentants des coopératives minières artisanales, des chambres des mines du Burundi, de la RDC, de la République du Congo, du Rwanda, de la Tanzanie, de l’Ouganda, Gabon et de la Zambie. Aussi, des organisations de la société civile, des régulateurs ainsi que des organisations des femmes et des jeunes de la CIRGL. ACP/