Kinshasa, 23 septembre 2024 (ACP).- un appel à des actions de sensibilisation de la population pour promouvoir la scolarisation des jeunes filles a été lancé lundi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo afin de lutter contre le mariage précoce, lors d’un entretien avec la coordonnatrice de l’ONG » Solidarité féminine »(SF). « Nous appelons des organisations de la société civile à mener des actions concrètes liées, notamment à la sensibilisation de la population sur l’importance de promouvoir la scolarisation des jeunes filles à travers le pays afin de lutter contre le mariage précoce qui prend de l’ampleur dans notre société », a déclaré Bobette Maswa, coordonnatrice de cette ONG. « Les jeunes filles sont confrontées à ce problème de mariage précoce qui constitue un frein à la réussite et à l’épanouissement de la jeune fille. Le mariage doit se baser sur le choix de deux conjoints en âge adulte et mature. D’où l’importance de privilégier la scolarité et la formation de la jeune fille », a-t-elle ajoutée. Selon Mme Maswa, la jeune fille dont l’éducation est stoppée pour aller fonder un foyer, sans son consentement, ne sera pas épanouie ni développée étant donné que ses ambitions ont été arrêtées en cour de route. Cela constitue aussi, un frein au développement du pays. « Dans d’autres ethnies, les parents pensent scolarisés les garçons au détriment des filles qui doivent aller au mariage pour fonder un foyer et cela occasionne le sous-développement de ces dernières au sein de la société », a-t-elle indiqué. « Pour remédier à cette pratique, il faudra que les autorités gouvernementales permettent aux jeunes filles de poursuivre leur formation afin de réaliser leurs rêves car plusieurs jeunes filles mariées précocement restent pauvres, vivent dans la promiscuité et subissent des violences sans savoir comment se défendre », a-t-elle enchéri, avant de souligner que la pauvreté des parents est aussi l’une des causes favorisant cette pratique. Elle a, en outre, recommandé aux parents de s’engager dans l’éducation de leurs filles. Les autorités devraient lutter contre l’analphabétisation des jeunes filles afin de mieux les préparer à l’autonomisation. Elles doivent également renforcer et rendre obligatoire leur scolarité. ACP/