Kinshasa, 24 janvier 2024(ACP).- Les activistes des droits des femmes ont exprimé mercredi, leur satisfaction après l’arrestation du représentant légal de l’Eglise primitive dans l’affaire du mariage forcé avec une fille mineure, au cours d’un point de presse organisé à Kinshasa en République démocratique du Congo.
‹‹ En tant que militante des droits des femmes et des jeunes filles, je suis très heureuse d’apprendre que le pasteur Pierre Kas Kasambakana et le père de la jeune fille soient arrêtés par le procureur général près la cour de cassation et transférés à la prison centrale de Makala », a déclaré Grâce Kangundu, activiste des droits des femmes.
Et d’ajouter : « Nous demandons à la justice de mener des enquêtes approfondies pour déterminer l’âge de la fille concernée par les 12ème mariages, libérer les autres retenues sous son toit et punir les responsables de ces actes qui ne contribuent pas aux bonnes mœurs de la société congolaise ››.
Selon elle, le mariage doit se faire avec l’accord et consentement de deux partenaires et non une imposition. Et pour y arriver, la justice congolaise doit jouer un grand rôle, a-t-elle souligné.
‹‹ En effet, nous considérons que le mariage est sacré et que les filles congolaises doivent avoir le droit de choisir leur propre partenaire. Nous exigeons donc que la justice soit rendue et que des mesures soient prises pour empêcher que de tels actes se reproduisent à l’avenir. Enfin, nous demandons la fermeture de l’Eglise du Pasteur Kas jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire ››, a martelé Mme Kangundu.
Organisation d’une marche de protestation contre le mariage forcé prévue jeudi
Par ailleurs, plusieurs organisations de la société civile, l’association des femmes avocates de la RDC et défenseurs des droits des femmes ont prévu d’organiser jeudi une marche de protestation contre le mariage forcé.
Elles ont organisé mercredi une réunion stratégique et préparatoire du groupe de pression des organisations de défense des droits des femmes, de l’Alliance internationale des femmes avocates et de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) pour déposer un mémorandum auprès de la ministre de la Justice et garde des sceaux sur l’affaire du mariage forcé engagé par le pasteur Kas.
Cette marche de protestation partira de la place des évolués sur 24 Mandela –Gombe avec comme point de chute le ministère de la Justice.
ACP/KHM/KKP