Kinshasa, 11 juin 2022 (ACP).- Le Réseau de la réforme du secteur de sécurité et de justice (RRSSJ) a présenté vendredi, en la salle des réunions du Comité de suivi de la réforme de la police (CSRP), dans la commune de la Gombe, les premiers résultats de l’étude de la perception de la population sur la Police nationale congolaise (PNC), menée dans les villes de Goma, Bukavu et Kinshasa, respectivement chefs-lieux des provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi que Kinshasa.
Présentant les résultats de cette étude, M. Balingene, professeur à la faculté de droit à l’Université de Goma, a fait savoir que l’intérêt poursuivi est d’une part, de tracer l’image de la PNC et d’évaluer le chemin parcouru vers sa professionnalisation, et de l’autre, identifier des points faibles vers lesquelles les politiques publiques peuvent être orientées afin d’induire des changements et réussir la réforme en cours.
A ce sujet, a-t-il soutenu, plusieurs recommandations ont fait l’objet de la présente étude en vue de rapprocher de plus en plus la police à la population. Il s’agit, notamment de réformer la PNC, concevoir et exécuter les programmes de sensibilisation en faveur des populations afin que celles-ci puissent s’approprier la question policière ainsi que les objectifs et les enjeux de la réforme, enfin, procéder au nouveau recrutement des policiers conformément à la loi dans le but d’assurer des formations de base de ces derniers.
Concevoir et exécuter les programmes des formations continues des policiers, notamment sur leur statut, la discipline, le civisme et surtout le respect de droit de l’homme, voter un budget conséquent par le parlement permettant à la police d’avoir des infrastructures de qualité, un salaire décent et une bonne logistique, ainsi que améliorer les conditions d’exécution du travail de la police en relaçant et en amplifiant l’expérience de la police de proximité, figurent également au nombre des recommandations.
Les grandes lignes à retenir par rapport à l’étude
Par ailleurs, le coordonnateur national du RRSSJ, Emmanuel Kabengele, a indiqué que la philosophie globale de cette tendance dépend des milieux.
De manière globale, a-t-il dit, l’on se rend simplement compte que le rôle de la police n’est pas mieux connu des populations, et il y a plus d’attentes. Raison pour laquelle, il a souhaité qu’il ait dans le cadre de la réforme, un maximum d’informations auprès des populations sur le rôle de la police.
« Un aspect commun de cette étude est qu’on se rend compte que dans toutes les provinces, la méfiance continue encore à élire domicile entre la population et la police. On se rend également compte que les vertus dont on parle en termes de réforme sont encore une sorte de démenti et que le processus de réforme doit encore construire sa fondation qui participera à la construction de confiance », a-t-il souligné, avant d’espérer avoir un futur juste de la police avec une réforme réussie en RDC.
Les personnes ayant été questionnées par rapport à l’étude ne sont autre que les citoyens ordinaires, les étudiants, les autorités civiles administratives, les magistrats des parquets, les représentants des partis politiques, les organisations d la société civile, les partenaires extérieurs et les cadres administratifs de la police. ACP/Kayu/FMB/NKV/SGB
