Kinshasa, 20 novembre 2024 (ACP).- Un appel a été lancé au gouvernement de la République démocratique du Congo à renforcer la lutte contre les travaux forcés des enfants, dans un communiqué publié à Kinshasa et parvenu mercredi à l’ACP, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, célébrée le 20 novembre de chaque année.
«Le Réseau des femmes leaders pour l’accès à la parole (RFLAP) appelle le gouvernement congolais à renforcer les mécanismes de protection de l’enfance en appliquant de manière rigoureuse les lois existantes et en adoptant des sanctions exemplaires contre les parents qui exploitent les enfants dans les activités commerciales », a-t-on lu dans le communiqué signé par Mme Grâce Ngyke, coordinatrice nationale du RFLAP.
Elle a, en outre, sollicité l’augmentation des investissements dans l’éducation gratuite et obligatoire, particulièrement dans les zones rurales et minières, pour offrir des alternatives viables aux familles en situation de précarité.
Le RFLAP a exprimé sa préoccupation face à la situation alarmante des enfants congolais victimes de travaux forcés dans divers secteurs économiques, tout en sensibilisant les communautés aux conséquences des travaux forcés sur le développement physique, mental, et émotionnel des enfants, en partenariat avec les organisations de la société civile.
Cette structure a, à la même occasion, demandé une implication économique pour les familles vulnérables. «Au gouvernement de la RDC, nous demandons la création des opportunités économiques pour les familles vulnérables, en favorisant l’accès à des programmes sociaux et à des activités génératrices de revenus pour réduire leur dépendance aux revenus issus du travail des enfants », a relevé la source, avant d’inviter les médias, les ONG et la société civile à amplifier cette cause, afin que les droits des enfants, en particulier leur droit à l’éducation et à la protection, soient pleinement respectés en République Démocratique du Congo.
Le RFLAP a révélé que malgré les engagements pris par le pays à travers des conventions internationales, notamment la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et les conventions de l’OIT sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants, la réalité demeure préoccupante.
Et d’ajouter «Des milliers d’enfants congolais, parfois dès leur plus jeune âge, sont contraints d’abandonner leurs études pour travailler dans des conditions inhumaines dans les activités commerciales particulièrement les marchés ou comme domestiques ».
Il sied de rappeler qu’en cette journée dédiée à la défense des droits de l’enfant, le RFLAP a réitéré son engagement à travailler aux côtés des acteurs nationaux et internationaux pour garantir à chaque enfant congolais un avenir digne, protégé et exempt d’exploitation. ACP/