RDC : la faible information sur la santé sexuelle expose les jeunes aux VBG (acteur social)

Kinshasa, 25 avril 2024 (ACP).- La faible accès à l’information sur la santé sexuelle et reproductive expose les jeunes et les adolescents aux violences basées sur le genre (VBG), a-t-on appris jeudi d’un entretien.

« En RDC, il y a une faible accès à l’information sur les évidences scientifiques en matière de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes et les adolescents. Par conséquence, ils recourent aux médias sociaux et à la pornographie comme principale source d’information sur la sexualité. Ces sources véhiculent facilement et fréquemment des stéréotypes de genre et encouragent souvent les VBG », a déclaré Carlin Vese, président national du Réseau des hommes engagés pour l’égalité de genre en RDC (Rheeg-RDC).

Selon M. Vese qui s’exprimait dans le cadre de la campagne ‘’jeudi en noir’’, il existe plusieurs facteurs de vulnérabilité des jeunes et adolescents face aux violences basées sur le genre, notamment les grossesses précoces qui entravent à la scolarité, la faible autonomie des femmes ainsi que les responsabilités domestiques accrues qui contribuent à l’isolement des filles et des femmes.

« Plusieurs filles et femmes, suite à la faiblesse de leur statut social et du pouvoir décisionnel, s’engagent dans des activités sexuelles à risque pour assurer leur substance. Cette pratique les expose aux VBG », a-t-il dit, avant d’ajouter le faible accès au service de santé, de même que la fréquence des tensions intra familiales, la période d’instabilité sociale ou de la recherche identitaire peuvent amener à la vulnérabilité psycho affective qui est un facteur encourageant les VBG.

Parmi les types des violences les plus fréquents en RDC, le président national du Rheeg-RDC a cité entre autres, le mariage précoce qui occasionne des pratiques traditionnelles néfastes telles que la non autonomisation des femmes et les violences domestiques.

A ceux-ci, s’ajoutent le viol de la fille par le père, le frère ou autres hommes de la famille ainsi que celui de la femme par son mari, des violences sexuelles en milieu scolaire faites par des camarades et/ou des enseignants et l’exploitation sexuelle des jeunes filles.

La promotion masculinité et la féminité positives permet de mettre fin aux VBG

Par ailleurs, M. Vese a fait savoir que la promotion de la masculinité et féminité positives permettra de mettre fin à toutes formes des VGB.

« Pour mettre fin aux violences sous toutes ses formes, il est important de promouvoir la masculinité et féminité positives. Pour cela, chacun et chacune de nous arrive à se questionner sur son parcours ou sa trajectoire de vie », a-t-il déclaré.

« Être témoin ou victime ou encore auteur des actes des violences est un indicateur prédicteur qu’on peut continuer à perpétuer les actes des violences. D’où nous devons faire l’exercice pour réussir la promotion des formes positives des féminités et des masculinités dans nos communautés », a précisé le président national du Rheeg-RDC, soulignant à cet effet que la promotion de la masculinité et la féminité positives doit faire partie de l’engagement de chacun pour l’obtention d’un monde sans viol ni violence.

La Campagne de jeudi en noir est une initiative du Conseil œcuménique des églises dans la lutte contre le viol et toutes formes des violences. Le Réseau des hommes engagés pour l’égalité de genre en République démocratique du Congo a, depuis 2018, capitalisé cette campagne pour impliquer plus des garçons et des hommes dans la promotion de la masculinité positive pour prévenir et lutter contre toutes formes des violences.  ACP/ C.L

Fil d'actualités

Bendélé Ekweya té

Pas un centimêtre 1Cm

Tous unis derrière nos forces armées

Sur le même sujet