Kinshasa, 21 mars 2025 (ACP)- La jeunesse congolaise a été appelée jeudi à s’intéresser dans l’armée par la ministre des Affaires sociales de la République démocratique du Congo(RDC), lors d’une journée de réflexion axée sous le thème : « La Congolaise au centre de toutes les ambitions ». « La communication de l’armée n’est pas bien perçue par la jeunesse. Pour cela, il faut des messages forts et sécurisants pour attirer cette jeunesse vers l’armée. Nous devons sensibiliser les jeunes garçons ou les jeunes filles à accompagner notre pays dans l’armée », a déclaré Nathalie Aziza-Munana, ministre des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale. « L’armée est un métier noble que j’ai accompagné depuis 33 ans, avec les veuves et les enfants orphelins militaires. Il faut faire comprendre à la jeunesse d’aujourd’hui que c’est un métier noble pour des raisons d’État », a-t-elle ajouté. Mme Nathalie Aziza, a émis l’idée d’utiliser des messages forts en vue de stimuler les jeunes à intégrer l’armée « J’étais venue amener le message à ma façon, le 8 mars c’est bien, chaque personne a sa façon de célébrer le 8 mars, mais moi, j’ai amené ma méthodologie. Pour moi, c’est une journée d’évaluation, qu’est-ce qu’on a fait de l’année 2024-2025 de ce qu’on a fait pour être productif en faveur de sa famille et de son pays ».
L’idée de cette rencontre, a-t-elle fait savoir, a été de voir comment sensibiliser et encourager la jeune fille entrepreneur et les jeunes filles qui veulent se lancer dans la politique, leur fournir plus ou moins les grandes lignes pour le Congo de demain. Pour sa part, Mme Cécile Eudungu, présidente de l’ONG « Collines de Selembao-DRC » a indiqué : « c’est avec une fierté et une profonde émotion que je vous accueille aujourd’hui à cette journée de réflexion, dédiée à un thème qui nous concerne tous: « la Congolaise au centre de toutes les ambitions ». Aujourd’hui, nous ne sommes pas seulement réunis pour discuter, mais pour célébrer, dénoncer et agir. Nous sommes ici pour reconnaître que les femmes congolaises, par leur force, leur résilience et leur détermination sont au cœur des transformations nécessaires pour notre société », a-t-elle déclaré. Pour elle, les femmes doivent se battre pour garantir à chaque jeune fille la possibilité de réaliser ses rêves, car son succès est celui de tous. « La santé des femmes est tout aussi cruciale. Les défis rencontrés dans ces domaines sont nombreux et alarmants. Chaque femme mérite un accès équitable aux soins, car sa santé est directement liée à celle de sa famille. Il est inacceptable que les femmes soient privées de leurs droits fondamentaux », a-t-elle dit, avant de les appeler à se lever pour barrer la route à cette injustice.
L’éducation, clef pour l’autorisation de la femme et de la jeune fille
Pour Nicolas Lianza, directeur de cabinet du ministère de la communication et médias, l’éducation est la clef pour l’autonomisation de la femme et de la jeune fille. « Lire aujourd’hui, j’aimerais en parler de manière générale à l’éducation, qui est une clé qui amène vers l’autonomisation des femmes. Et quand j’arrive à l’éducation, j’aimerais dire une autre chose si l’éducation ne vient pas vers vous, allez vers l’éducation. Nous sommes dans une période, dans une génération où l’éducation est plus facile qu’hier. Mais, au même moment, c’est aussi une éducation tronquée, mélangée où il faut être capable de faire une très bonne sélection », a-t-il indiqué. « Ne mettez pas des limites à vos ambitions. Ça c’est la première chose. Deuxième chose, j’ai lu un livre qui dit avant de parler, il faut penser. Mais avant de penser, il faut lire. Ça veut dire qu’il faut commencer par lire. Quand tu lis tu vas accumuler une série de connaissances, peut-être même de compétences. Et ce sont ces connaissances qui te permettront de faire une analyse personnelle », a-t-il ajouté. A la fin de ces échanges, les panelistes ont fait appels aux parents de veiller sur l’éducation de leurs enfants, plus particulièrement les filles.ACP/