Kinshasa, 10 décembre 2024 (ACP).- La précarité et le manque d’opportunités exposent les jeunes à la corruption, selon un communiqué conjoint du
Collectif des Organisations de la société civile (OSC) de la République démocratique du Congo(RDC) consulté mardi par l’ACP.
« En cette Journée internationale de lutte contre la corruption, il est crucial de souligner que la précarité et le manque d’opportunités exposent les jeunes à la corruption. Sans formation adéquate, ni perspectives d’emploi, les jeunes risquent de perpétuer les pratiques de corruption qu’ils subissent aujourd’hui », a-t-on lu dans le communiqué du collectif des Organisations de la société civile (OSC).
« Le détournement des fonds destinés aux centres de formation professionnelle, comme révélé dans le rapport de l’Inspection générale de de finance (IGF) illustre parfaitement comment la corruption actuelle compromet directement l’avenir de notre jeunesse. Cette situation crée un cercle vicieux », a ajouté le document.
Selon la source, la jeunesse congolaise est plongée dans une culture d’acceptation du mal où les auteurs de détournements sont devenus des modèles admirés à cause de l’argent facile.
« L’OSC met en garde contre le risque de compromettre l’avenir de la jeunesse congolaise par le cancer de la corruption. Les pratiques corruptives sont devenues comme moyen de survie pour les jeunes », a fait savoir la source.
Ces structures estiment par contre que la situation actuelle marquée par un taux de chômage chez les jeunes et un manque de formation professionnelle, crée un terrain fertile pour la corruption.
Ils ont également relevé que l’avenir du combat de ces structures repose largement sur notre jeunesse
Des recommandations formulées
Les Organisations de la société civile ont par ailleurs formulé quelques recommandations, notamment la création d’incubateurs d’entreprises jeunes dans chaque province, l’établissement des programmes de formation professionnelle transparents, la mise en place des mécanismes de financement pour les projets entrepreneuriaux et l’intégration systématique des jeunes dans les organes de contrôle.
Il faut noter que le collectif des Organisations de la société civile dédié au suivi et au contrôle des finances publiques et la lutte contre la corruption, comprend en son sein plusieurs structures, à savoir l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC).
La Journée internationale de lutte contre la corruption est célébrée le 09 décembre de chaque année, depuis l’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption le 31 octobre 2003, pour attirer l’attention du public sur les problématiques de lutte contre la corruption.
Le thème retenu pour cette année est « s’unir avec la jeunesse contre la corruption : façonner l’intégrité de demain », soulignant le rôle essentiel que jouent les jeunes dans la lutte contre la corruption. ACP/