Kinshasa, 26 novembre 2024(ACP).- La protection et la sécurité des journalistes, surtout ceux prestant pendant des heures tardives, ont été recommandées mardi à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), aux autorités congolaises, dans un communiqué de presse de l’Union congolaise des femmes des médias (Ucofem). « Au regard de cette situation de meurtre tragique de notre sœur Jemimah Diane Mogwo de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), nous les femmes des médias, réunies au sein de l’Ucofem à travers le pays, exigeons au gouvernement, particulièrement le ministre de Communication et médias, d’assurer la sécurité et la protection des professionnels des médias publics et privés pendant des heures tardives et dans des zones à risque élevé », a-t-on lu. « Les autorités doivent assurer la sécurité des populations et de leurs biens de manière efficace et responsable et prendre des mesures idoines et efficaces pour éradiquer le phénomène de banditisme urbain et la criminalité dans la ville de Kinshasa », a ajouté le communiqué. L’Ucofem a demandé au Procureur général de la République d’ouvrir un dossier d’enquêtes sur ce cas flagrant de violations des droits de l’homme et d’en poursuivre les auteurs et, si leur culpabilité est établie, de les faire sanctionner sévèrement. A la Police nationale congolaise (PNC), les femmes des médias ont recommandé de mettre en œuvre des stratégies pour lutter efficacement contre le phénomène Kuluna (banditisme urbain) à Kinshasa ainsi que la criminalité dans les grandes villes de la République démocratique du Congo. « La PNC doit déployer en permanence des équipes d’agents de sécurité et de les positionner à des endroits stratégiques pour repérer les comportements déviants et traquer des malfrats. Aux responsables des médias nous leur exigeons de ne pas exposer les journalistes qui travaillent jusque tard », a insisté la source, avant de conseiller aux professionnels des médias d’exiger toute garantie de sécurité lorsqu’il s’agit de travailler tard dans la nuit plutôt que d’exposer leur vie.
Ucofem condamne le meurtre d’une journaliste à Kinshasa
Par ailleurs, l’Ucofem a condamné le meurtre tragique de la journaliste Jemimah Diane Mogwo de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), succombée dimanche à Kinshasa, de suite des blessures lui infligées le 12 novembre dernier par les délinquants (Kuluna). « Nous condamnons sans réserve l’agression brutale, dans la nuit du mardi 12 novembre 2024, par des délinquants armés, dont a été victime la journaliste Jemimah Diane Mogwo, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir présenté le journal télévisé de 23h00 », a indiqué la source, avant de souligner que ces inciviques ont opéré tout près d’un camp militaire. Profondément préoccupées par la recrudescence de la criminalité et l’accroissement du taux de délinquance juvénile dans la ville de Kinshasa, les femmes des médias, à travers cette déclaration, ont tenu à rappeler que le droit à la protection est garantie par la Constitution de la RDC et que nul n’a le droit d’ôter la vie à autrui et que nul n’est au-dessus de la loi. « Rappelant qu’une voix de plus vient de s’éteindre dans le monde de la presse alors que cela pouvait être évité si toutes les dispositions étaient prises dans le cadre de la sécurité des travailleurs, nous exprimons notre inquiétude quant aux conditions pénibles de travail des professionnels des médias », ont déploré les femmes des médias. Elles ont, en outre, exprimé leur solidarité la plus totale à l’égard de la victime et de ses proches. ACP/