Kinshasa, septembre 2024 (ACP).- Les parents de la République démocratique du Congo ont été encouragés à cultiver le dialogue avec leurs enfants pour les préserver des violences et séquestrations, a appris lundi, l’ACP dans un entretien.
«J’encourage les parents à cultiver le dialogue avec les enfants sur ce qu’ils ont vécu dans leur journée à l’école par exemple, pour maintenir la communication. Ceci va les aider à savoir, si peut-être les enfants subissent les violences et les séquestrations ou pas», a déclaré Micheline Ali, Fondatrice de l’asbl «c’est ma santé».
«Il est important que les victimes parlent, parce qu’elles vivent avec les conséquences des préjudices de la vie .C’est nécessaire de trouver quelqu’un qui vous écoute dans la communauté. La police qui doit jouer ce rôle doit travailler pour construire sa confiance avec la population. On ne devrait pas demander de l’argent à une victime qui vient dénoncer ou chercher justice auprès d’une institution publique», a-t-elle ajouté.
Abordant la question des violences basées sur le genre, cette conférencière et auteure a fustigé le regret des femmes qui brisent le silence dans la société, et a interpellé sur la nécessité de dénoncer pour guérir. « C’est un tabou dans notre culture qu’une femme violentée parle de ce qui lui ai arrivé. Elle sera rejetée par sa propre famille, son mari et son entourage. D’où la peur du regret et de ‘’qu’en dira-t-on’’, font que les femmes ne parlent pas. Raison pour laquelle mon livre intitulé »je ne me tairais point » veut seulement dire briser le silence et interpeler. Parler et dénoncer fait partie de la thérapie», a conclu Mme Ali.
Mme Micheline Ali est une infirmière, victime d’un enlèvement en 2019 qui a fait l’objet de son dernier ouvrage intitulé » Taxi jaune: au-delà de mon impuissance ». Elle combat pour la promotion des comportements et des outils favorisant le bien-être mental, physique, social et communautaire.
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