Kinshasa, 27 novembre 2024 (ACP).- Un appel a été lancé de la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), aux autorités congolaises pour améliorer les conditions salariales des sages-femmes, une initiative visant à lutter contre les violences obstétricales, a appris l’ACP mercredi, lors d’un entretien. « Nous sommes là pour accompagner les femmes, dès la période prénatale jusqu’à l’accouchement ; toutefois nous implorons l’amélioration des conditions des sages-femmes en vue d’éviter que celles qui font preuve des violences dans leur profession continuent sur cette mauvaise lancée », a déclaré Brigitte Tshipuaka, cheffe d’obstétrique à la maternité de Kintambo.
Mme Tshipuaka, également sage-femme, a indiqué que les sages-femmes doivent pratiquer leur métier avec amour et humanisme, se souvenant toujours de leur engagement envers les femmes qu’elles soutiennent, de l’importance d’un environnement serein, surtout pour celles qui arrivent déjà stressées et inquiétées.
Bien qu’aucune violence verbale ne soit signalée dans sa maternité, elle a fait état de plaintes reçues d’autres établissements, dénonçant une pratique inacceptable, avant d’exhorter ses collègues à éradiquer toutes formes de violence, en particulier verbale et psychologique, qui peut gravement affecter les femmes enceintes.
« Certaines d’entre elles se plaignent de la gratuité qui est venue leur rendre la tâche encore plus difficile, d’autant plus que leurs conditions ne sont pas encore améliorées pendant qu’elles reçoivent plus de patientes, par contre leur subvention laisse à désirer. C’est parmi les raisons qu’elles avancent lorsqu’on leur reproche leurs mauvais traitements », a fait Mme Nzuzi Tshipuaka.
Par ailleurs, elle a souligné que le soutien et le respect doivent être au cœur de l’accompagnement des femmes durant cette période cruciale de leur vie, avant d’appeler à une mobilisation générale pour garantir un futur sans violences obstétricales.
En cette période de campagne de seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, Brigitte Tshipuaka a exhorté les sages-femmes qui jouent un rôle crucial dans la protection des femmes et des enfants, protectrice des générations futures, à réajuster leur façon de faire afin d’éradiquer ce fléau qui gangrène la société congolaise. ACP/