Kinshasa 05 décembre 2024 (ACP).- L’implication de toutes les couches sociales a été sollicitée jeudi à Kinshasa, pour mettre fin aux violences basées sur le genre (VBG), lors de la campagne ‘’Jeudi en Noir’’ organisée chaque semaine en République démocratique du Congo.
« L’implication de toutes les couches sociales est importante dans cette lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), car chacun de nous dispose du pouvoir et des capacités intérieures pour mettre fin aux violences sous toutes leurs facettes», a déclaré Carlin Vese Pinzi, expert en développement communautaire au sein de l’Association pour le bien-être familial-Naissances désirables (ABRF-ND).
« Les féminités et les masculinités positives est une potion incontournable pour un monde sans viol, ni violences. On ne peut pas arrêter cette hémorragie tout en étant dispersés, car c’est un grand combat qui exige l’implication de toutes les couches sociales. Hommes et femmes, nous avons l’obligation de collaborer ensemble pour le bien-être de notre pays », a-t-il dit.
« Nous n’allons pas baisser le bras, nous sommes mobilisés de plus en plus chaque jeudi pour dénoncer toutes formes de violences que les femmes subissent. Je suis heureux de voir que nous sommes mobilisés comme un seul homme pour lutter contre toute forme de VBG », a indiqué M Vese.
Cette campagne est un plaidoyer contre les violences sexuelles et sexistes, car dans tous les pays, les violences sexuelles et sexistes constituent une réalité tragique. Ces violences sont souvent cachées, et les victimes préfèrent généralement garder le silence, de peur d’être stigmatisées et de subir d’autres actes de violence par leurs bourreaux.
Il sied de rappeler que la campagne « Jeudi en noir », organisée chaque semaine à travers le monde, est née pendant la décennie œcuménique des Églises solidaires des femmes (1988-1998) proclamée par le Conseil œcuménique des Églises (COE). Elle est inspirée de différents mouvements, notamment l’Association des mères de la place de Mai d’Argentine qui, tous les jeudis, se rassemblaient pour protester contre la disparition de leurs enfants pendant la dictature et la Communauté des femmes noires d’Israël et de Palestine, qui manifestent encore aujourd’hui contre la guerre et les violences. ACP/