Kinshasa, 21 mai 2023 (ACP).- La nécessité de créer une prison pour femmes a été recommandée vendredi à la clôture d’un atelier sur l’étude sensible aux conditions carcérales des êtres féminins, tenu du 18 au 19 à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« Plusieurs recommandations ont été formulées lors de ces assisses sur l’étude sensible aux conditions carcérales des femmes et de l’étude pour le développement de référentiel des métiers de l’administration pénitentiaire en RDC. En ce qui concerne l’égalité du genre dans le milieu carcéral, nous avons demandé l’amélioration des conditions carcérales des femmes, mais également des mineurs détenus. C’est un défi majeur à relever. Nous avons proposé que des solutions soient trouvées à court terme et d’être plus rigoureux par rapport aux conditions dans lesquelles sont gardées les enfants », a déclaré le chef de Bureau études, analyse et prospective au ministère de la Justice, Mohamed Kuyu Bomoy.
« L’approfondissement de la problématique de la nécessité d’un établissement pénitentiaire spécifique pour la détention des femmes dans le sens de l’opérationnalisation d’un établissement pénitentiaire spécifique pour le traitement des femmes. Un défi majeur reconnu par les participants pour l’amélioration des conditions des femmes », a-t-il ajouté.
S’agissant des propositions formulées, il a été soulevé notamment la question de la prise en charge des enfants accompagnants leurs mères en détention. Aussi d’approfondir la question des enfants en privation de liberté qui sont gardés dans les établissements pénitentiaires afin que soit respectée la loi sur la protection de l’enfant en RDC.
Les participants ont, à leur tour, demandé l’organisation d’un atelier de haut niveau avec la participation des décideurs politiques pour impulser la réforme pénitentiaire en RDC.
Le Secrétaire général de la justice, King Booto bo Lololimba a, de son côté, fait savoir qu’après échanges en rapport à ces deux études, les participants ont formulé leurs propositions. « Ces études ne resteront pas lettre morte parce que l’objectif poursuivi, c’est de hisser notre système pénitentiaire au niveau des standards internationaux acceptables », a-t-il dit.
Notons que cette activité s’inscrit dans la mise en œuvre du deuxième programme d’appui à la réforme de la Justice (PARJ 2), issu du cadre de coopération entre la République Démocratique du Congo et l’Union européenne.
Il sied de rappeler qu’une quarantaine des participants issus des institutions publiques de l’Etat, de la société civile et des partenaires techniques accompagnant la politique nationale de réforme de la justice en RDC, ont pris part à cet atelier . Le Deuxième programme d’Appui à la réforme de la Justice (PARJ2) est un projet financé par l’Union européenne dont l’objectif global est de renforcer l’Etat de droit et promouvoir la démocratie en République Démocratique du Congo.
ACP/CL