Trois questions à Marie Nyombo, présidente du Réseau des ONG pour le développement de la femme (Renadef)

Kinshasa, 23 mars 2025(ACP).- Marie Nyombo Zaina, présidente du Réseau  des ONG pour le développement de la femme (Renadef) a recommandé la mise sur pied d’une cellule  « Agenda femme » dans le projet de paix de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), dans un entretien accordé samedi à l’ACP à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

1èreQuestion : La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont initié un projet de paix et bien vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs. Quel est votre point de vue sur ce projet, en votre qualité aussi de coordinatrice nationale du Consortium pour la paix et le développement (CPD) ?

Réponse : « Mon point de vue est que je ne peux aller à l’encontre d’un projet de promotion de la paix et de la sécurité. Le projet initié par la Cenco et l’ECC cadre justement avec la recherche de la paix. Ce projet veut que les gens vivent dans la paix en RDC comme dans les Grands Lacs. Sans la paix et la sécurité, nous ne pouvons rien faire, quoique nous ayons des projets de développement de la RDC ou dans les pays des Grands Lacs. Ma position est renforcée par la Déclaration que   le Consortium CDP avait publiée en février 2025. Cette déclaration préconise la mise en place des initiatives de paix. Elle demande l’implication de tous les acteurs dans l’optique du dialogue constructif et dans toutes les initiatives et réunions sur la paix à l’instar des processus de Nairobi et de Luanda. La déclaration du CDP  propose, en outre, que  le  dialogue débute en  interne en RDC, car l’on doit d’abord mettre de l’ordre dans sa maison, en résolvant les problèmes par le dialogue. Le recours aux armes provoque  violences, tueries,  pertes en vies humaines etc. Ce que nous vivons dans la partie sous emprise du M23 et l’AFC ».

2èmeQuestion : La femme a-t-elle un rôle à jouer dans le projet de la Cenco et de l’ECC ?

Réponse : « Effectivement, la femme a un rôle important à jouer dans ce projet. Elle ne peut pas continuer à subir les violences, elle qui paie le lourd tribut des conflits. Comme nous l’avions dit dans notre Déclaration de 2025, je  propose à la Cenco et à l’ECC, la mise en place d’une cellule de suivi de l’agenda femme et sécurité. Cela conformément à la résolution 1325 de l’Onu  qui exige la représentation de la femme notamment dans la résolution  des conflits et pour la prévention de la paix ».

3èmeQuestion: Selon vous, quelle qualité de femme doit participer à ce projet Cenco-ECC?

Réponse: « Je recommande des femmes qui maîtrisent la problématique de violences faites à  la femme et à  l’enfant; des femmes qui travaillent sur cette problématique. En RDC et dans les Grands Lacs, il existe des femmes qui participent à des colloques, études et projets pour la résolution de conflits, les problèmes de recherche de paix et développement et de  bonne gouvernance ». ACP/

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