700 prisonniers bénéficiaires de la grâce présidentielle libérés à la prison de Makala

Kinshasa, 22 juillet 2023 (ACP).- Plus de 700 prisonniers bénéficiaires de la grâce présidentielle ont été libérés samedi à la prison centrale de Makala, en République démocratique du Congo, par le vice-ministre de la Justice et garde des sceaux. 

«  Dans le cadre de l’exécution de l’ordonnance n 22/254 du 27 décembre 2022 portant mesure collective de grâce présentielle, nous avons procédé à la libération de plus de 700 prisonniers à la prison centrale de Makala »,  a déclaré le vice-ministre de la Justice et garde des sceaux Thaddée Mambu, lors d’une  cérémonie, organisée à cet effet.

Pour lui, cette  grâce présidentielle est accordée dans le cadre du désengorgement de la prison de Makala et les autres prisons du pays.  

« Je suis content de venir ici à la prison à  la demande  du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi  pour  procéder à cette libération », a-t-il dit, ajoutant : « le Président de la République vous aime peu importe le forfait  que vous avez  commis. Si quelqu’un se comporte bien et purge ¾ de sa peine après sa rééducation, il peut lui  accorder la grâce présidentielle ». 

« Cette grâce  vous avez été accordée après examen de vos dossiers  par l’administration judiciaire », a-t-il encore dit, ajoutant : « Après votre libération, si vous  commettez  encore des infractions, vous  allez purger la totalité de vos peines ». 

Pour sa part, le directeur de la prison centrale de Makala Joseph Yusufu a indiqué que cet établissement pénitentiaire construit depuis 1957 avec une capacité d’accueil de 1.500 pensionnaires, regorge à ce jour 12.166 détenus en son sein dont 9.506 prévenus et 2.660 condamnés donc une surpopulation avec beaucoup de risques tant sur le plan sanitaire que sécuritaire.

Et de renchérir : «  Les gens doivent comprendre que la prison ne libère pas plutôt exécute les ordres des autorités judiciaires. Par conséquent, elle garde et réinsère pour que ces détenus soient aussi utiles après leur libération ».

« Dans cette même optique, l’opinion  doit se mettre en tête que la présente mesure ne concerne pas les cas de viol, assassinat, meurtre, détournement des deniers publics, atteinte à la sureté intérieure et extérieure de l’Etat », a-t-il dit, tout en proposant quelques pistes de solutions en vue du désengorgement de cette maison carcérale.

Il s’agit pour les magistrats de se dessaisir des cas bénins, et pour les Parquets d’envoyer les réquisitions afin d’emprisonnement pour des détenus dont les jugements et arrêts sont déjà rendus.

Il a, en outre, suggéré que  les transfèrements se fassent pour un bon nombre des condamnés vers d’autres prisons des provinces et que les propositions de libération conditionnelle soient traitées avec rapidité tout en envisageant une réforme rapide en vue de privilégier les peines alternatives à l’emprisonnement ou les peines non privatives de liberté. ACP/KHM

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