Bruxelles, 16 février 2025 (ACP).- La Belgique plaide pour qu’il y ait une réaction des autorités européennes avec des sanctions qui doivent s’envisager contre le Rwanda, a déclaré le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères dans une interview accordée samedi à la radiotélévision francophone belge, RTBF.
« La situation humanitaire catastrophique dans l’Est de la République démocratique du Congo appelle une réaction internationale beaucoup plus forte que ce que nous connaissons aujourd’hui. À cela s’ajoute une attaque assumée en sous-main par les autorités rwandaises via le mouvement M23 qui déstabilise l’ensemble de la région », a indiqué M. Maxime Prévot.
À ce sujet, le chef de la diplomatie belge a rappelé que le Parlement européen, à une très large majorité, a appelé, le jeudi 13 février, à suspendre l’accord entre l’Union européenne et le Rwanda sur les minerais stratégiques.
« Il est temps de joindre la parole aux actes. À la fin du mois de février, au Conseil européen des Affaires étrangères, je vais porter à nouveau la parole de la Belgique pour demander qu’il y ait effectivement des sanctions qui puissent être prises », a-t-il annoncé.
De l’avis de M. Prévot, il n’y aura pas de solution militaire au conflit actuel. « Il est évident que, sans réaction internationale forte, probablement qu’il y aura peu d’éléments qui seront des avancées complémentaires. Et je pense qu’il n’y aura de toute manière pas de solution militaire à ce conflit. Ça doit être une solution diplomatique et politique. L’Union européenne doit prendre sa part », a-t-il laissé entendre.
ACP/C.L.