Armée nationale: « Pas d’intégration d’anciens de groupes armés proches du Rwanda » (Député Bitakwira)

Kinshasa, 11 février 2024 (ACP).- L’agression de la République démocratique du Congo (RDC) et la menace de balkanisation du pays, ont été au centre d’une conférence-débat tenue  samedi à Kinshasa, au cours duquel le député national Justin Bitakwira a dit s’opposer à toute intégration dans l’armée  d’anciens officiers et soldats proches du Rwanda.

« Pas d’intégration au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo(FARDC), par quelque moyen que ce soit,  de tout Congolais ayant déjà été actif dans un groupe armé», a exhorté l’élu d’Uvira (Sud-Kivu).

Il a proposé,  lors de cette conférence-débat sur « L’holocauste au Congo, 10 millions de morts, 500.000 femmes violées : pourquoi ce silence? », que ces officiers et soldats « infiltrés » soient affectés loin de la région du Kivu troublée avec le soutien du Rwanda.

Qu’ils soient mutés, selon lui, là où il leur est impossible de « donner des informations à Kigali ».

La fermeture de la frontière avec le Rwanda et la rupture des relations diplomatiques avec ce pays ont été avancés comme palliatifs par l’orateur.

Mobilisation pour barrer la route à la balkanisation

Parmi les principaux intervenants de cette conférence, il a été noté également  dans la salle de la paroisse Fatima, située dans la commune de  la Gombe, la présence  du politologue Freddy Mulumba et du Professeur Emmanuel Kabongo.

Freddy Mulumba, Coordonnateur de la revue « Renaissance » à qui est revenue l’initiative de cette conférence, a résumé le bien-fondé de cet exercice par cette recommandation : « Il faut mobiliser les Congolais pour barrer la route à ceux qui veulent morceler notre pays ».

« L’occupation des territoires de la RDC par les rebelles du M23 ne doit pas nous laisser indifférent », a-t-il fait remarquer.

« Dix millions des Congolais tués et des milliers de déplacés et des femmes violées, cela  doit nous révolter», a rappelé Freddy Mulumba.

Indifférence de la communauté internationale

Pour sa part, Madame Nicole Kavira, responsable du « Mouvement des indignés de la situation sécuritaire en RDC », a démontré que le pays est en proie à une agression injuste depuis plus de trois décennies.

Le silence et l’indifférence de la communauté internationale devant cette guerre est pour elle, un signe de complicité. C’est pourquoi, a-t-elle conclu, il est temps de briser ce silence et prendre des dispositions afin de sauver le Congo.

« Unissons nos forces pour un Congo nouveau. Nous voulons voir nos forces armées récupérer les territoires occupés par nos ennemis », a-t-elle dit.

Le Professeur Emmanuel Kabongo de l’Université pédagogique nationale (UPN) a, quant à lui, indiqué que l’histoire de la conscientisation des Congolais prend de l’ampleur.

 « La guerre qui sévit dans l’Est de notre pays menace notre souveraineté. Par conséquent, les Congolais doivent mettre tout en œuvre pour mettre un terme à cette guerre », a-t-il expliqué.

« La guerre ne se règle pas par la voie diplomatique, mais plutôt sur le terrain », a fait valoir le Professeur Kabongo Malu, déplorant par ailleurs la présence des militaires étrangers au sein de l’armée nationale.

ACP/C.L.

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