Kinshasa, 22 mars 2024 (ACP).- Le Président de la République démocratique du Congo a ordonné, au cours d’une réunion tenue jeudi à Kinshasa, la mise en place « en toute urgence » d’une commission mixte chargée de résoudre le conflit ethnique opposant les peuples Teke (Mai-Ndombe) et Yaka (Kwango), dans l’ouest du pays, selon une source officielle.
« Les différents protagonistes ont présenté leurs attentes au Chef de l’État qui a demandé qu’une commission mixte soit mise sur pied rapidement pour effectuer une descente sur les zones de conflits, afin de faire cesser le désordre qui y règne », a déclaré Armand Ibanda, Chef de la délégation des chefs traditionnels.
Le chef de l’Etat congolais qui a dit tenir à la restauration de la paix, a convoqué cette réunion pour définir ensemble avec les différents protagonistes les solutions utiles pour endiguer « cette crise qui a trop duré », a-t-il ajouté.
« Le Président de la République m’avait demandé de lui ramener les communautés Teke et Yaka, en vue de définir ensemble les points sur lesquels tabler pour mettre fin aux conflits qui les opposent », a fait savoir Armand Ibanda.
Depuis 2022, les populations de la partie ouest de la RDC, précisément celles des provinces démembrées de l’espace Bandundu, sont secouées par une insécurité grandissante, occasionnée par le conflit «Teke-Yaka», dont l’épicentre est le territoire de Kwamouth à cause «d’un litige foncier».
Ce conflit inter-ethnique a notamment donné naissance à une «milice» armée dite « Mobondo », qui devient une vraie menace sécuritaire aux portes de Kinshasa, capitale de la RD Congo, selon plusieurs témoignages.
En janvier 2024, l’armée nationale avait appréhendé une vingtaine de miliciens Mobondo, près du village Ngambomi, à Kwamouth dans la province Maï-Ndombe. ACP/NGOY