Kinshasa, 16 novembre 2023 (ACP).- La plainte du gouvernement de la République démocratique du Congo déposée en mai 2023 auprès de la Cour pénale internationale (CPI) sur l’insécurité dans l’est de son territoire, est en plein examen dans cette juridiction internationale.
« Nous l’examinons, en voulant simplement clarifier, parce qu’il y a eu une première saisine de 2004, dont l’objet était de nous rendre compétent depuis les crimes de 2002″, a dit le Mame Mandiaye Niang, procureur adjoint du bureau du Procureur de la CPI, au cours d’une conférence de presse tenue jeudi à Kinshasa.
« Le gouvernement de la RDC, en la personne de la ministre de la Justice et Garde des sceaux, a déposé une plainte auprès du bureau du procureur sur la situation à l’Est du pays. Cette plainte fait l’objet de notre plus grande attention », a-t-il précisé.
La RDC avait invité en mai 2023 le Procureur près la Cour pénale internationale (CPI) à enquêter en priorité sur le désastre humain causé par les groupes armés dans l’Est de son territoire.
« Cette enquête lui permettra de se rendre compte du désastre humain causé par les groupes criminels terroristes du M23 et des ADF aux populations vivant dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu », avait déclaré la ministre d’Etat en charge de la Justice, Rose Mutombo, dans son allocution à la 21ème Assemblée des Etats parties au Statut de Rome, à La Haye (Pays-Bas).
Rose Mutombo avait cité en cas d’espèce les crimes des terroristes du M23 qui avaient perpétré des massacres contre plus d’une centaine de compatriotes, civils non armés, dans le village de Kishishe, dans le territoire de Rutshuru, tuant plus de 272 Congolais.
Parlant des auteurs des crimes dans l’Est du pays, elle avait cité également le groupe terroriste ADF d’origine ougandaise, « aujourd’hui bien identifié par les experts des Nations-Unies et opérant même à visage découvert », à l’instar des supplétifs de l’armée rwandaise, les terroristes du M23.
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