« Guerre de six jours » de Kisangani : lancement des activités d’indemnisation des victimes

Kinshasa, 16 novembre 2023 (ACP).-  Les activités du Fonds spécial de répartition de l’indemnisation des victimes de la guerre entre le Rwanda et l’Ouganda (1998) sur le sol congolais, ont été lancées jeudi,  à  Kisangani (Tshopo),au nord de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP de source officielle.

« Je rappelle que l’indemnisation est un processus complexe qui  exige la rigueur, le temps et la conformité aux pratiques internationales. Dans cette salle, les différentes couches de la population sont représentées et il est donc de notre devoir de conscientiser celle-ci afin qu’elle donne le temps aux animateurs de Fonds spécial de répartition de l’Indemnisation aux Victimes des Activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO) », a déclaré en charge de la Justice.

Et d’ajouter : «  En tant que peuple africain, nous devons cela en respect à tous nos frères et sœurs décédés injustement durant ces conflits », a-t-elle ajouté.

Rose Mutombo a fait savoir :« dans un passé plus récent, deux armées étrangères lourdement équipées, en l’occurrence celles du Rwanda et de l’Ouganda, pour ne pas les citer, se sont affrontées dans cette Ville de Kisangani, occasionnant ainsi plusieurs pertes en vies humaines (…) ».

 Elle a ajouté que ces forces étrangères ont commis plusieurs crimes et activités illicites dans l’ensemble de l’espace « Grande orientale et que ces faits, d’une si haute cruauté, ne pouvaient demeurer impunis.

Pendant plus de vingt ans, a-t-elle dit,  la RDC s’est engagée sans relâche à poursuivre ces Etats à la Cour Internationale de Justice qui en 2005, a formellement reconnu la responsabilité pénale de l’Ouganda.

Création d’un fonds spécial d’indemnisation des victimes

Pour gérer tous les fonds alloués pour l’indemnisation des victimes, il a été mis en place un Etablissement public dénommé « Fonds spécial de répartition de l’indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC et à leurs ayants droit » (FRIVAO).

Les animateurs de cette structure, dont le siège est à Kisangani sont nommés par Ordonnance présidentielle et chargés d’identifier les victimes ainsi que les entités publiques et privées , avant de répartir l’indemnisation en toute équité entre les différentes catégories.

Elle a, en outre attiré l’ attention  de mandataires de ce fonds sur le fait que la Cour Internationale de Justice a fixé dans son arrêt trois catégories de réparation et la quotité devant revenir à chacune d’elles.

La première catégorie concerne les personnes physiques, la deuxième est afférente aux biens et la troisième est relative au pillage des ressources naturelles.

Pour sa part, Paulin Lendongolia, vice-gouverneur  de la Tshopo, a fait savoir que la cérémonie du jour marque pour toute la population de l’espace « Grande Orientale », particulièrement pour les boyomaises et les Boyomais (Habitants de Kisangani), la fin d’un long cauchemar.

« Cette indemnisation va panser dans une très grande mesure les blessures que ce peuple innocent a connues du fait des activités armées de l’Ouganda dans les provinces de la Tshopo, du Haut-Uélé, de Bas-Uélé et de l’Ituri », a-t-il conclu.

ACP/

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