Goma, 16 avril 2024 (ACP).- Un appel à l’enrôlement massif des jeunes filles instruites au sein de l’armée loyaliste, a été lancé mardi à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo, au cours d’une activité d’une commission mixte FARDC-Monusco-Associations féminines du Nord-Kivu.
« Cette mission initiée, il y a quelques mois, par le Chef de l’Etat, commandant suprême (…) nécessite la participation accrue de toutes les femmes et tous les hommes de notre pays; nous sommes à Goma aujourd’hui, après notre passage au Sud-Kivu et en Ituri , provinces en proie aux conflits durant plusieurs années, en vue de sensibiliser cette fille éduquée et compétente à s’enrôler au sein des FARDC», a dit en introduction, le général major Justine Sheshi, commandant chargée de la logistique , point focal Genre au sein des FARDC et chef de la délégation.
« Les FARDC n’ont pas seulement besoin de toutes ces filles de rues qui avaient l’habitude de s’enrôler, mais aujourd’hui nous venons attendre cette jeune fille intellectuelle à travers vous nos mamans, afin d’avoir une armée digne et capable »,a-t-elle ajouté.
La femme est présente dans l’armée depuis 1966, mais à ce jour elle ne compte que 2,9 % des femmes, a-t-elle fait remarquer.
« Notre souhait est que d’ici 2035 , l’armée compte en son sein 37 % des femmes d’où notre obligation de toucher toutes ces cadres féminins pour que les femmes d’ici quelques années d’encadrer des régions militaires et qu’elles soient des commandants des bataillons, des brigades car à ces jours sur les 10 régions militaires que compte la RDC aucune femme n’est à la tête d’un commandement ».
Pour cet Officier général, les femmes intellectuelles doivent prendre conscience de leur lourde responsabilité pour la construction du pays et montrer aux jeunes filles, « parfois en manque d’orientation que l’armée, en plus de son volet militaire peut offrir les volets comme la santé, la justice, l’administration ».
Pour Mme Faida Mwangilwa, ministre honoraire du Genre et directrice d’un cabinet spécialisé dans le genre et membre de la délégation, « la femme doit être aux côtés de ceux qui cherchent le changement et apportent des solutions pour ce pays ».
« Chaque femme est appelée à apporter sa touche personnelle pour ce changement radical dont le pays a besoin et cela se fera essentiellement que si notre armée compte en son sein des femmes éduquées, instruites et dignes», a-t-elle insisté.
L’enrôlement des femmes dans les FARDC a commencé depuis le mois de mars et le test y afférent est programmé au mois de juillet auprès de cette mission mixte de sensibilisation des FARDC, présente à Goma pour 3 jours. ACP/
