Des métis congolais à la recherche de leur filiation en Belgique

Bruxelles, 12 avril 2024 (ACP).– Une vingtaine de métis nés pour la plupart avant l’indépendance de la République démocratique du Congo en 1960, des pères belges et des mères congolaises, séjournent depuis jeudi en Belgique, pour tenter de retrouver leurs filiations, a-t-on appris vendredi de l’agence Belga.

« Ces enfants oubliés de la colonisation  ont été invités à aller consulter eux-mêmes les archives et à dialoguer avec les chercheurs du projet et voir comment l’améliorer. Certains auront aussi l’occasion de rencontrer leur famille, s’ils le souhaitent », a indiqué le média belge.

Selon cette source, la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, qui a reçu ces métis mercredi avant leur départ de Kinshasa et les a accueillis jeudi à leur arrivée à Bruxelles, a fait savoir que son ministère a hérité des archives coloniales et engagé des archivistes pour tenter de retrouver les racines de ces métis désormais âgés.

Le 29 mars 2018, la Chambre des représentants belge avait adopté une résolution sur la ségrégation subie par les métis durant la période coloniale en Afrique centrale (République démocratique du Congo, Burundi et Rwanda).

En avril 2019, le Premier ministre belge Charles Michel avait présenté les excuses de son pays aux victimes de discriminations pendant la période coloniale et au-delà. La venue en Belgique de ces vingt  personnes, qui sont membres de l’Association des enfants des Belges laissés au Congo (AEBLC) et de l’Association des métis au Congo (ASMECO), a été prise en charge par le ministère belge des Affaires étrangères.

Les autorités belges estiment, en outre, qu’entre 14.000 et 20.000 enfants métis nés de l’union entre des hommes blancs, en poste à l’époque au Congo belge et au Ruanda-Urundi, et des mères congolaises, burundaises ou rwandaises ont été enlevés à leur mère et ramenés de force en Belgique. Certains ont également été cachés sur place, souvent dans des pensionnats tenus par des congrégations religieuses, où leur identité a fréquemment été effacée. 

Mme Lahbib a exprimé son souhait de renouveler ce projet, garanti jusqu’à la fin de 2025, et d’éventuellement augmenter le nombre de bénéficiaires, à une trentaine de personnes, selon Belga. ACP/

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