Goma, 17 février 2024 (ACP).- Des tirs des drones de l’armée rwandaise déstinés à détruire le dispositif militaire congolais à l’aéroport de Goma (Nord-Kivu), dans l’est de la République démocratique du Congo, ont plutôt atteint vendredi la nuit des aéronefs civils en stationnement, a appris samedi l’ACP de source militaire.
«Nous avons à vous informer que dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 février 2024, à 2 heures du matin (1h00 GMT) les drones d’attaque de l’armée rwandaise qui ont quitté le territoire rwandais ont violé les limites territoriales de la République démocratique du Congo et ont visé les aéronefs des forces armées de la République démocratique du Congo au regard, bien évidemment des trajectoires suivies par les tirs de ces drones», a déclaré le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, Porte-parole de l’armée au Nord-Kivu.
« Les aéronefs des Forces armées de la République démocratique du Congo n’ont pas été touchés», a-t-il ajouté ,déplorant cependant le fait que «les avions civils (…) ont été, non seulement touchés mais aussi endommagés».
Cette attaque de l’agresseur rwandais est intervenue au moment où un mini-sommet a été initié vendredi par le Président angolais Joao Lourenco en marge du 37ème sommet de l’Union africaine en cours à Addis-Abeba, (Éthiopie) sur l’intensification des combats entre les l’armée et la coalition RDF/M23.
Cette réunion a visé , a-t-on indiqué, «le retour à un dialogue constructif et réconciliateur entre la RDC et le Rwanda, la cessation immédiate des hostilités, le retrait immédiat du M23 des zones occupées et le lancement du processus de cantonnement du M23 ainsi que la mise en œuvre
du PDDR-CS », un mécanisme de démobilisation.
Le président Tshisekedi a tenu à sa position : pas de dialogue avant le retrait du Rwanda et ses assujettis du M23 du territoire congolais.
Le Rwandais Paul Kagame s’est présenté à cette réunion comme défenseur des tutsi congolais menacés par un prétendu génocide.
Cette rengaine ne passe plus pour justifier l’agression en cours. ACP/Matadi