Kinshasa, 21 décembre 2022 (ACP).- Les élections générales prévues en décembre 2023 en République démocratique du Congo seront organisées dans les délais en dépit des pessimistes, a fait savoir le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, taclant le Rwanda lors d’une interview accordée, mardi, à une radio internationale.
« Nous, nous sommes optimistes, nous ferons notre part pour que ces élections (celles de la RDC) se tiennent dans les délais. C’est ici aussi le lieu de rappeler encore au Rwanda de cesser le soutien aux M23, pour nous permettre, contrairement à eux, de faire des élections libres et transparentes avec des compatriotes de ce pays, qui pourront aussi voter », a déclaré le ministre.
« On a dit que l’enrôlement ne sera pas possible, mais aujourd’hui, il y a des moyens technologiques qui permettent de faire un peu plus vite certaines choses. Nous sommes optimistes, nous ferons notre part pour que les élections se tiennent dans le délai « , a-t-il affirmé, précisant que Félix Tshisekedi procédera au lancement de cette opération depuis la province de l’Equateur.
Pour la condamnation du Rwanda
Réagissant à la fin de l’embargo sur l’armement imposé à la RDC, Patrick Muyaya a soutenu que « le déclic international aurait pu arriver plus tôt, comme vous le savez, nous avons sorti et publié un livre blanc qui répertorie tous les crimes. Aujourd’hui tout le monde en parle cela nous réjouit. La prochaine étape en tout cas : la condamnation, la sanction, la justice et la réparation ».
« Pour nous c’est une injustice réparée est une bataille gagnée parce que ce régime de notification paraissait aux yeux des Congolais comme un mécanisme qui ne pouvait pas nous permettre au pays d’assurer la défense de notre territoire » , a poursuivi le ministre de la Communication.
Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya a laissé entendre, parlant du massacre de Kishishe, que le plaidoyer de la RDC consiste à dire que les populations congolaises qui sont victimes, méritent aussi la solidarité de la communauté internationale.
« Que ce soit les Ukrainiens ou les Congolais, tous ce sont des vies humaines qui méritent une action plus grande pour que les populations déplacées retrouvent leurs familles, afin d’éviter tout risque de contamination d’une épidémie ou autres », a-t-il dit.
« Aujourd’hui, il existe des résidus des forces FDLR que nous devons combattre. Mais cela ne devrait justifier en rien l’attitude totalement belliciste du Rwanda qui aujourd’hui, commet des massacres sous prétexte de combattre les FDLR. Les motivations sont économiques nous le savons », a-t-il souligné, évoquant l’agression.
« Nous aujourd’hui, ce que nous voulons c’est la justice pour les âmes qui ont été perdues. Nous voulons que les enquêteurs puissent arriver à Kishishe pour savoir véritablement ce qui s’est passé. Vaut mieux tard que jamais, nous espérons que cette fois-ci au-delà des mots, il y a des actes que nous poserons pour mettre plus des pressions au Rwanda pour que la paix puisse revenir dans cette partie du pays, c’est cela le plus important« , a-t-il dit.
« Aujourd’hui, nous avons répondu à tous les rendez-vous pour la paix : à New York, à Luanda, à Nairobi, à Washington, à Charm el-Cheikh. Partout, nous y allons, il faut que le Rwanda commence par respecter ses engagements, parce que c’est le Rwanda qui est responsable du M23. Nous espérons que, cette fois-ci, ils pourront agir, et agir vite pour éviter d’autres drames », a conclu le ministre Muyaya.
ACP/