Kinshasa, 21 décembre 2022 (ACP): La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a accueilli favorablement l’adoption mardi par le Conseil de sécurité de deux résolutions sur la République démocratique du Congo, renseigne un communiqué onusien reçu mercredi à l’ACP.
« La première renouvelle le mandat de la Mission pour une période d’un an, répondant ainsi à l’appel du Gouvernement à réévaluer le Plan de Transition et ses jalons, avant de demander que les activités de la MONUSCO se concentrent entre autres sur la protection des civils, le soutien au désarmement, à la démobilisation, à la réintégration des membres des groupes armés, et à la stabilisation ; et l’appui à la réforme du secteur de sécurité », précise le communiqué. »
« La deuxième résolution lève l’obligation de notification auparavant exigée par le Comité de sanctions du Conseil de sécurité pour toute fourniture d’armes, d’équipement, de formation, de conseil et d’assistance militaire au profit de la République Démocratique du Congo », ajoute le document.
La paix et la stabilité
La Représentante spéciale du Secrétaire général se réjouit de cette décision du Conseil de sécurité qui répond aux aspirations du gouvernement congolais dont la voix a été entendue.
Cependant, le Conseil de sécurité appelle au soutien des initiatives nationales et régionales visant à restaurer la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC et dans la sous-région. A ce titre, il autorise la MONUSCO à poursuivre son soutien aux processus de Nairobi et de Luanda dans le cadre de son mandat et dans la limite de ses capacités.
La Représentante spéciale du Secrétaire général réitère l’engagement sans faille du système des Nations Unies à soutenir le Gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité dans l’Est du pays, note-t-on.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé mardi, à New York, de prolonger d’un an le mandat de la mission onusienne en République démocratique du Congo (RDC), en maintenant le même nombre de troupes et ce, malgré la grave instabilité qui règne dans l’Est du pays.
Autorisation de déployer jusqu’à 13.500 soldats
Les quinze pays du Conseil de sécurité ont ainsi approuvé, à l’unanimité, une résolution prolongeant le mandat de la mission Monusco jusqu’au 20 décembre 2023 et maintenant l’autorisation de déployer jusqu’à 13.500 soldats.
Ces dernières années, les Nations unies avaient amorcé une réduction du nombre de troupes dans le cadre d’un plan de transition visant à transférer davantage de responsabilités aux forces congolaises.
Cette fois-ci, les niveaux sont par contre maintenus, à un moment où la tension est élevée dans l’est du pays. Cette région a en effet connu une escalade de la violence cette année avec le retour aux armes du Mouvement du 23 mars (M23).
La Monusco a également été la cible de manifestations de colère dans cette partie du pays cette année, accusée d’être incapable de faire face à la violence, de nombreux groupes demandant son départ. Le mandat de la mission, actuellement l’une des plus grandes opérations de maintien de la paix des Nations unies.
L’ONU a une mission sur place depuis 1999, même si elle portait initialement un autre nom (MONUC), pour contribuer à la stabilisation du pays, plongé dans un processus de paix fragile depuis la deuxième guerre congolaise (1998-2003).
Le Conseil de sécurité a, parallèlement, approuvé mardi une autre résolution qui modifie l’embargo sur les armes en vigueur en RDC et dont l’objectif principal est de rendre plus difficile l’approvisionnement des groupes armés. Le gouvernement de la RDC aura désormais à acquérir des équipements militaires sans en informer préalablement les Nations Unies
ACP/