Guerre dans l’Est : le CIRC préoccupé par le nombre de déplacés internes

Kinshasa, 06 août 2024 (ACP).– Le nombre de plus en plus croissant des déplacés internes en République démocratique du Congo, suite à l’agression rwandaise dans l’Est du pays, constitue une préoccupation majeure du Comité international de la Croix-Rouge (CIRC), a-t-on appris mardi à Kinshasa, lors d’un échange au ministère des Affaires étrangères.

«Nous avons souligné notre préoccupation par le nombre de déplacés. Près de 7 millions de déplacés internes ce qui est un chiffre incommensurable. Ça représente  les mouvements  des petits États qui se seraient  déplacés,  également  la souffrance  endurée par les populations civiles que ce soit pour les femmes et les filles, sur le plan sexuel, ou encore sur les questions des blessés civils», a déclaré François Moreillon, chef de la délégation du CIRC en RDC.

«J’ai pu lui rappeler les différentes activités que nous menons dans la protection de la population civile, l’assistance aussi aux vulnérables», a-t-il dit, à l’issue des échanges avec Mme Wagner Kayikwamba, ministre d’État aux Affaires étrangères.

Les deux personnalités ont échangé des vues sur les différentes activités menées par le CICR dans l’Est de la RDC ainsi que les enjeux du futur.

«C’était un entretien très constructif qui nous a permis d’avoir des échanges de vues sur nos opérations, les différentes activités menées par le Comité international de la Croix-Rouge dans l’Est et les enjeux de demain pour la RDC», a fait savoir François Moreillon.

Le CICR, a-t-il indiqué, travaille pour des solutions à impact durable en faveur des populations déplacées, notamment à Goma où il est à pieds d’œuvre.

«C’est cette approche que nous cherchons à développer en RDC, qui tient compte à la fois de protection et d’assistance aux bénéfices des populations. Nous ne faisons pas partie du système des Nations-Unies, mais du système de la communauté internationale», a souligné le chef de la délégation du CIRC en RDC.

Dans son discours prononcé en novembre 2023, au Palais des Nations Unies de Genève (Suisse), le chef de délégation du CICR en RDC avait alerté la communauté internationale sur les conditions de vie extrêmement précaires dans des camps des déplacés dans l’Est du pays.

«Ces derniers mois, la vie des populations oscille entre les combats et les courts moments d’accalmie. Des centaines de milliers de personnes s’entassent dans des camps où les conditions de vie sont extrêmement précaires. La majeure partie de l’assistance humanitaire déployée par les organisations se concentre dans ces camps, toutefois elle reste en-deçà de l’ampleur des besoins», avait informé François Moreillon.

A son entendement,  cette alerte «fait  partie  du rôle  du CICR de mettre en avant les situations qui affectent les populations, tout en respectant les principes de neutralité, d’impartialité et d’indépendance du CICR».

Et de conclure : «Nous sommes un messager sur les enjeux  humanitaires  d’aujourd’hui et de demain en RDC». ACP/

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