La cohésion nationale pour la survie de la RDC au concert des nations ( Coordination nationale des jeunes intercommunautaires)

Kinshasa, 21 mars 2025 (ACP).- L’Unité et la cohésion nationale ont été été présentées jeudi, comme facteurs clés pour la survie de la République démocratique du Congo au concert des nations en cette période de guerre d’agression rwandaise, par la Coordination nationale des jeunes intercommunautaires de la RDC (CNJIC-RDC), lors d’un forum à Kinshasa.

« Pour sa survie dans le concert des nations en cette période de guerre, notre pays, a plus que besoin de l’unité et de la cohésion de toutes ses filles et ses fils sans distinction aucune. Tel est l’objectif même de ce forum qui se veut un cadre d’échange, de conscientisation et de mobilisation de la jeunesse congolaise afin qu’elle se dresse comme un seul homme pour barrer la route aux envahisseurs », a dit jeudi Me Christelle Mwena Kanzay, porte-parole de la « CNJIC-RDC ».

Pour elle, cette menace qui vient de l’Est, due à l’agression rwandais, n’épargne personne, ne tient pas compte de la couleur politique ou de la diversité linguistique, encore moins l’appartenance sociale. « Elle ne vise qu’un seul objectif, anéantir notre Pays en tant que nation et soumettre notre peuple dans le but d’exploiter vicieusement les différentes ressources naturelles stratégiques que regorge notre sous-sol », a insisté la porte-parole.

Cette situation d’agression qui a causé plus de 8000 victimes à Goma, a-t-elle ajouté, pousse à mettre de côté toutes formes de différences et à bannir toutes les antivaleurs tels que le tribalisme, la haine, l’égoïsme et autres, afin de bâtir la cohésion nationale. « Il n’y a que de cette façon que nous sortirons victorieux de cette situation », a martelé Me Mwena Kanzay, avant de remercier la Monusco pour son appuie pour la tenue de ce forum.

*Restaurer la confiance pour créer la cohésion nationale*

« Nous avons perdu la confiance entre nous. Nous devons restaurer cette confiance pour créer la cohésion nationale en RDC et surtout demander aux décideurs notamment ceux qui gèrent des cabinets politiques à ne pas engager plus de 4 personnes issues d’une même zone linguistique », a déclaré le Professeur Placide MABIKA.

Il a rappelé que le peuple congolais est unit, notamment par le destin de l’histoire et animé par une volonté commune de bâtir la nation. « Lorsqu’on parcourt le préambule de la Constitution, l’idée de base c’est l’unité du peuple congolais. Ceci transparaît également dans l’article premier de la Constitution », a indiqué le Professeur Placide Mabaka.

Pour lui, cette cohésion nationale doit se manifester dans le contexte sécuritaire actuel, par la Défense de la patrie face à toute menace extérieure et face à quiconque tenterait de violer la constitution conformément aux articles 63 et 64 de la Constitution. « Je nous invite à déposer nos considérations, à penser nation plutôt qu’à penser province », a-t-il souhaité.

De son coté, le Professeur Martin Ziakwau Lembisa, intervenant sur « La cohésion nationale face au processus de Luanda et de Nairobi » a prôné le dialogue à tous les niveaux, notamment au niveau régional, inter et intra communautaire, entre politiques, comme élément pouvant permettre de bâtir la cohésion nationale.

Pour sa part, David Fundi de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC, qui a abordé également sur le « Discours de haine », l’ONU le définit comme tout type de communication, qu’il s’agisse d’expression orale ou écrite ou de comportement, constituant une atteinte ou utilisant un langage péjoratif ou discriminatoire à l’égard d’une personne ou d’un groupe en raison de leur Identité, en d’autres termes, de l’appartenance religieuse, de l’origine ethnique, de la nationalité, de la race et autres.

Il a fait savoir que la cohésion nationale est menacée parce qu’il y a beaucoup d’incitation à la haine et il importe aux uns et aux autres de dire non à ce discours pour sauvegarder l’unité et la cohésion nationale. Les participants ont formulé plusieurs recommandations dont le dialogue communautaire et la cohabitation pacifique. ACP/C.L.

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