Kinshasa, 26 février 2024 (ACP).- La détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo à cause de la guerre menée par les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise, a constitué une préoccupation des institutions garantes de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (Éthiopie), dans un communiqué consulté lundi par l’ACP.
« À l’occasion du 11ème anniversaire de l’Accord-cadre (…), nous, les institutions garantes, l’Union africaine (UA), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), les Nations Unies (ONU), exprimons notre profonde préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC », a-t-on lu.
« La récente intensification et l’escalade de la violence et des tensions entre des pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, constituent une menace sérieuse et un risque de conflit régional et compromettent les efforts régionaux et les progrès réalisés en faveur de la paix et de la stabilité durables dans la région », a-t-on ajouté dans ce texte signé par toutes les parties.
Les institutions garantes ont en outre appelé « à la retenue et à un engagement renouvelé en faveur du dialogue par le biais des processus de médiation régionaux existants », dont notamment les processus de Luanda et de Nairobi.
Le document a fait savoir que ces institutions ont salué, dans le même contexte,la décision de revitaliser l’Accord-cadre « approuvé par les Chefs d’État des pays signataires lors de la 11ème réunion de haut niveau du Mécanisme de suivi régional, tenue le 6 mai 2023 à Bujumbura, au Burundi ».
L’Accord-cadre : un instrument important pour mettre un terme aux violences
Le communiqué a indiqué, par ailleurs, que « l’Accord-cadre demeure un instrument important pour mettre un terme aux cycles de violences récurrents dans la région et pour faire avancer un agenda de paix durable ».
« La récente intensification et l’escalade de la violence et des tensions entre des pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, constituent une menace sérieuse et un risque de conflit régional et compromettent les efforts régionaux et les progrès réalisés en faveur de la paix et de la stabilité durables dans la région », a noté le document exhortant tous les pays signataires « à respecter leurs engagements en vertu de l’Accord-cadre ».
Ces parties prenantes ont insisté également sur «le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États voisins, (…) et l’engagement à ne pas tolérer ni fournir une assistance ou un soutien quelconque aux groupes armés, ainsi que l’engagement à ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature ».
Les institutions garantes de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (Éthiopie) se sont dit enfin préoccupées par « la résurgence des tensions bilatérales dans la région des Grands lacs ».
L’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région a été signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba (Éthiopie). ACP/